(Bogota) Le président colombien Ivan Duque a lancé mercredi un appel à l’aide internationale pour pouvoir vacciner un million de migrants vénézuéliens illégaux présents dans le pays.  

« Nous souhaitons lancer un appel à la communauté internationale pour qu’elle nous aide à mobiliser les ressources et des vaccins pour cette population », a déclaré le chef de l’État à des journalistes.  

M. Duque avait été durement critiqué en décembre pour avoir annoncé que les Vénézuéliens clandestins présents en Colombie seraient exclus de la campagne de vaccination contre la COVID-19 qui doit débuter le 20 février dans ce pays de 50 millions d’habitants.  

Sans cela, « ce serait presque un appel à la débandade, à ce que tout le monde passe la frontière pour demander un vaccin », s’était-il justifié.  

La Colombie, qui n’a plus de relations diplomatiques avec son voisin, accueille le plus grand nombre (1,7 million) de migrants vénézuéliens ayant fui leur pays depuis 2015 en raison de la profonde crise économique et sociale.  

Selon l’ONU, 5,4 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis cette date, dont un peu moins de la moitié sont installés légalement dans leur pays d’accueil.  

En Colombie, 55 % des migrants vénézuéliens sont clandestins, selon les autorités migratoires.  

M. Duque, qui compte aborder le sujet lundi avec le haut-commissaire de l’ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi, en visite dans le pays, a également déploré la faiblesse des ressources internationales consacrées à la crise migratoire vénézuélienne.  

« Il y a beaucoup d’inquiétude sur le sort des migrants, des réfugiés […] de nombreuses personnes dans le monde se frappent le torse, en disant “quelle peine”, “quelle douleur”, mais la mobilisation financière a été très faible », a-t-il déploré.  

Selon le chef de l’État, la » communauté internationale « mobilise environ 10 fois plus de fonds pour un migrant syrien que pour un migrant vénézuélien.