(Buenos Aires) L’Argentine a dépassé mardi la barre des 5000 morts de la COVID-19, après avoir enregistré 325 décès au cours des dernières 24 heures, un record quotidien, a annoncé le ministère de la Santé.  

Au total, le pays sud-américain de 44 millions d’habitants comptabilise depuis le 7 mars 260 898 cas déclarés, dont 5088 décès.  

Plus de 90 % des contaminations sont concentrées à Buenos Aires et dans sa périphérie, où le taux d’occupation des services de réanimation atteint 68,6 %.  

Des foyers ont également été détectés dans la province de Jujuy et en Terre de feu, à l’extrême sud du pays.  

« Personne ne peut se permettre une augmentation du nombre de cas », a mis en garde mercredi le vice-ministre de la Santé de la province de Buenos Aires, Nicolas Kreplak, qui préconise un retour à « un confinement strict » pour endiguer l’épidémie.  

Après avoir très progressivement desserré l’étau début mai du confinement en vigueur depuis le 20 mars, le gouvernement du président de centre gauche Alberto Fernandez a durci à nouveau les mesures de restriction début juillet dans la capitale pendant deux semaines, après une augmentation de nouveaux cas.  

Par ailleurs, les rassemblements restent toujours interdits dans tous le pays.  

Cependant, le gouvernement a pour l’heure renoncé à un retour à un confinement restrictif dans la capitale face au ras-le-bol de la population et aux conséquences désastreuses sur l’activité économique.  

« Je comprends que les gens soient las d’être enfermés après si longtemps, mais je fais appel à la capacité de réflexion de chacun. Plus nous sommes isolés et éloignés les uns des autres, moins nous prenons de risques », a déclaré mardi M. Fernandez, en précisant que l’Argentine vit « le pire moment » de la pandémie.  

Cette semaine, les cours ont repris dans la province de San Juan, un test pilote pour le reste du pays.