(Mexico) Deux Israéliens, probablement liés à la mafia, ont été abattus mercredi dans un centre commercial de luxe de Mexico lors d’un possible règlement de compte entre groupes criminels, ont annoncé jeudi les autorités judiciaires mexicaines.  

Les deux hommes ont été abattus alors qu’ils se trouvaient dans un restaurant de ce centre commercial du sud de la capitale.

Les premières investigations «nous conduisent à lier les faits avec un règlement de compte entre groupes criminels», a déclaré lors d’une conférence de presse la porte-parole pour les affaires judiciaires dans la capitale, Ulises Lara.

Les deux victimes étaient probablement liées «à la mafia israélienne», ont indiqué les autorités, qui tentent à présent d’élucider leur implication dans le trafic de drogue, la vente d’armes et le blanchiment d’argent.

L’ambassade d’Israël au Mexique a précisé dans un communiqué qu’il s’agit de Alon Azulay, 41 ans, et de Benjamin Yeshurun Sutchi, 44 ans, qui avaient tous deux «des antécédents criminels en Israël comme au Mexique».  

Une «action directe» les a visés, a commenté M. Lara. Une femme a été arrêtée au moment où elle tentait de s’éloigner de la scène de crime.

Les images de vidéosurveillance, diffusées en boucle sur les chaînes mexicaines, montrent une fusillade inédite aux abords du centre commercial, au cours de laquelle un policier a été blessé. Deux hommes en civil y apparaissent, tirant à plusieurs reprises et obligeant un autre policier à s’allonger sur le sol avant de disparaître à bord d’un véhicule.

Quelques minutes plus tard, les deux Israéliens étaient abattus à l’intérieur d’un restaurant de ce centre commercial, déclenchant la panique des consommateurs présents qui se sont jetés au sol.

La première fusillade aurait pu servir à détourner l’attention des policiers présents, afin de pouvoir ensuite viser directement les deux hommes.

L’auteure présumée des tirs, dont l’identité n’a pas été révélée, a d’abord déclaré aux autorités qu’il s’agissait d’un crime passionnel avant finalement de fournir des éléments permettant de relier ce double meurtre à un règlement de comptes entre groupes criminels.

«Le motif passionnel est désormais écarté», a affirmé le porte-parole des autorités judiciaires en conférence de presse.

Sur d’autres images de vidéosurveillance on voit cette femme marcher en tenue légère le long d’une avenue, où elle est finalement interpellée. Elle aurait tenté de changer de vêtements et s’apprêtait à mettre une perruque, selon les médias locaux, lorsqu’elle a finalement été arrêtée.