(Washington) Les États-Unis reconnait l’extension de la validité de passeports vénézuéliens expirés, a informé vendredi le département d’État américain, répondant ainsi à une demande de nombreux Vénézuéliens se trouvant dans une impasse administrative depuis la rupture des relations diplomatiques entre Washington et Caracas.

La situation des Vénézuéliens exilés aux États-Unis, dont le pays traverse une crise humanitaire et politique sans précédent, s’est aggravée depuis la fermeture des consulats aux États-Unis il y a plusieurs mois, empêchant ces ressortissants de renouveler leurs passeports.

Le gouvernement américain approuve en pratique un décret étendant automatiquement pour cinq années la validité de ces documents, pris le 21 mai par l’opposant vénézuélien Juan Guaidó, reconnu comme président par intérim par plus de cinquante pays dont les États-Unis.

« Les États-Unis reconnaissent cette extension de la validité des passeports pour l’émission de visas et d’autres actions consulaires », a déclaré le département d’État.

Et un Vénézuélien concerné par cette mesure souhaitant se rendre aux États-Unis sera accepté tant qu’il est « admissible par ailleurs ».

Onze pays d’Amérique latine ont déjà accepté l’entrée de migrants vénézuéliens dont le passeport a expiré.

Les organisations spécialisées des Nations unies estiment qu’au total 4 millions de Vénézuéliens sont recensés à l’étranger, dont 695 000 ont migré avant « fin 2015 ».

Environ un demi-million de Vénézuéliens résident aux États-Unis, a dit à l’AFP David Smolansky, qui coordonne un groupe de travail sur le sujet créé par l’Organisation des États américains (OEA).