(Buenos Aires) L’ex-présidente de l’Argentine Cristina Kirchner sera jugée dans une affaire de pots-de-vin, son 3e procès pour corruption concernant ses mandats à la tête du pays (2007-2015), a annoncé jeudi le Centre d’information judiciaire.

Dans cette affaire, Cristina Kirchner est notamment accusée d’avoir encaissé des dessous de table dans l’attribution de marchés à des sociétés d’autoroutes.

Cristina Kirchner, sénatrice de 66 ans, est la principale figure de l’opposition en Argentine. Après deux mandats de présidente, elle est candidate à la vice-présidence de l’Argentine, sur un ticket qu’elle partage avec son ancien chef du gouvernement, Alberto Fernandez, candidat au siège de président.

Depuis le 21 mai, à raison d’une audience par semaine, Mme Kirchner est jugée pour des malversations dans la construction de routes dans la province de Santa Cruz, son fief électoral.

La date n’a pas encore été fixée, mais elle sera jugée dans un autre procès, pour blanchiment d’argent, en compagnie de ses deux enfants.

Le juge qui instruit la plupart des affaires de corruption la concernant, Claudio Bonadio, a demandé maintes fois le placement en détention préventive de Mme Kirchner, mais elle est protégée par son immunité parlementaire.

Jeudi, le juge Bonadio a demandé le renvoi devant les tribunaux d’un ministre-clé de l’administration Kirchner, Julio de Vido, et d’une centaine de chefs d’entreprises et hauts fonctionnaires.

Le juge précise que ce renvoi est lié au grand dossier connu en Argentine comme « Les cahiers de la corruption », dans lequel l’administration Kirchner aurait exigé 160 millions de dollars de pots-de-vin en échange de l’octroi de marchés publics.

Malgré les accusations de corruption, Alberto Fernandez et Cristina Kirchner sont en tête des intentions de vote, devant le président de centre droit Mauricio Macri, affaibli par la crise économique qui frappe le pays.