Les États-Unis ont dénoncé mercredi le projet du Venezuela d'organiser une élection présidentielle avant la fin du mois d'avril, estimant qu'un tel vote ne serait ni libre ni juste.

L'organisation de l'élection a été décidée par l'Assemblée constituante vénézuelienne, dénoncée par Washington comme un moyen de contourner les règles démocratiques et renforcer le pouvoir du président.

«Cette élection ne serait ni libre ni juste. Elle aggraverait seulement les tensions intérieures et ne permettrait pas de les résoudre», a déclaré la porte-parole du département d'État Heather Nauert.

L'élection présidentielle «ne serait pas le reflet de la volonté des Vénézuéliens, et serait perçue par la communauté internationale comme étant antidémocratique et illégitime», a ajouté Mme Nauert.

Le département d'État américain a exhorté le Venezuela à mettre en place «un processus électoral transparent ouvert à une observation internationale crédible» et de remplir ses engagements démocratiques internationaux et interaméricains.

Mardi, un haut responsable du Parti socialiste uni du Venezuela (PSUV), au pouvoir, a confirmé que l'actuel dirigeant, Nicolas Maduro, serait candidat à sa réélection.

L'exercice du pouvoir du successeur de Hugo Chavez a créé tensions et manifestations de Vénézuéliens en colère, dans un pays confronté à une crise économique hors de contrôle. Devant les divisions de l'opposition, cette présidentielle anticipée apparaît comme un moyen pour le chef de l'État socialiste de consolider son pouvoir.