Le gouvernement vénézuélien a demandé à Interpol de diffuser un mandat d'arrêt international contre le président de la télévision privée vénézuélienne Globovision, Guillermo Zuloaga, a annoncé vendredi à la presse le ministre de l'Intérieur, Tarek El Aissami.

Très critique envers le président socialiste Hugo Chavez, M. Zuloaga, également concessionnaire automobile, est recherché depuis une semaine pour «spéculation illégale» et on ignore où il se trouve. Il a déjà fait savoir qu'il ne se livrerait pas aux autorités et a accusé lundi le gouvernement vénézuélien de se livrer à des attaques contre lui «avec pour unique objectif de faire taire» Globovision, ce que les autorités ont démenti.

Il lui est reproché d'avoir stocké 24 véhicules pour les revendre à un prix supérieur. Un tribunal de Caracas avait lancé il y a une semaine un mandat d'arrêt contre lui et contre son fils.

«Nous avons demandé à Interpol de diffuser un mandat d'arrêt international contre M. Guillermo Zuloaga et son fils», soupçonné du même «délit», a déclaré le ministre Tarek El Aissami. «Nous allons respecter les lois et la Constitution», a assuré le ministre qui considère que l'homme d'affaires et son fils sont «en fuite».

Le président de Globovision, âgé de 67 ans, fait aussi l'objet d'une enquête pour «de fausses accusations contre le gouvernement» qu'il aurait proférées au cours d'une réunion de la Société interaméricaine de presse (SIP) à Aruba (Antilles néerlandaises). Dans ce cadre, il était interdit de sortie du territoire.

La télévision Globovision, également sous le coup de poursuites judiciaires, a été menacée de fermeture à plusieurs reprises.