La police fédérale brésilienne a réalisé vendredi un coup de filet en Amazonie qui s'est soldé par l'arrestation de 70 personnes accusées d'avoir abattu des arbres illégalement dans des zones protégées ou des réserves indigènes.

La police était munie de 91 mandats d'arrêt au total et recherche toujours 21 personnes dans le cadre de cette opération destinée à protéger la forêt amazonienne, considérée comme le poumon de la planète.

Fruit de deux ans d'enquête, l'opération policière visait des bûcherons clandestins, des propriétaires terriens, des ingénieurs forestiers et même des fonctionnaires du Secrétariat à l'Environnement de l'État amazonien du Mato Grosso (centre-ouest du Brésil).

Ces fonctionnaires, apparemment corrompus, falsifiaient des documents et donnaient l'autorisation d'abattre des arbres dans des zones protégées puis de commercialiser le bois, a expliqué la police.

Les 91 personnes impliquées dans ces délits sont accusées de dégâts à l'environnement s'élevant à environ 500 millions de dollars (403,36 millions d'euros).

Le géant sud-américain est le quatrième émetteur mondial de gaz à effets de serre, pour les trois quarts dus à une déforestation provoquée en grande partie par le commerce illégal de bois, l'élevage ou l'agriculture.

En 2009, la déforestation au Brésil a enregistré un recul avec 7 000 km2 de forêt amazonienne détruits, contre 30 000 km2 par an au début du siècle.