(Washington) Les États-Unis ont rejeté dimanche les informations iraniennes selon lesquelles la libération par Téhéran de deux Américains détenus entraînera le déblocage de fonds iraniens à l’étranger.

Baquer Namazi, 85 ans, a été autorisé à quitter l’Iran pour suivre un traitement médical à l’étranger, et son fils Siamak, 50 ans, a été libéré à Téhéran, ont indiqué samedi les Nations unies.

L’Iran attend maintenant le dégel d’environ 7 milliards de dollars de fonds bloqués à l’étranger, ont déclaré dimanche les médias d’État iraniens.

« Avec la finalisation des négociations entre l’Iran et les États-Unis pour libérer les prisonniers des deux pays, sept milliards de dollars de ressources iraniennes bloquées seront libérés », a annoncé l’Agence de presse de la République islamique d’Iran (IRNA).

Mais le département d’État américain a rejeté tout lien de ce type comme étant « catégoriquement faux ».

« Baquer Namazi a été injustement détenu en Iran, puis n’a pas été autorisé à quitter le pays après avoir purgé sa peine, malgré sa demande répétée de soins médicaux urgents », a souligné un porte-parole du département.

« Nous savons que la levée de l’interdiction de voyager et la permission de sortie de son fils étaient liées à son exigence médicale », a-t-il ajouté.

Des milliards de dollars de fonds iraniens ont été gelés dans un certain nombre de pays — notamment en Chine, en Corée du Sud et au Japon — depuis que les États-Unis ont réimposé des sanctions sévères à l’encontre de la République islamique en 2018 après s’être retirés unilatéralement de l’accord nucléaire conclu par Téhéran avec les puissances mondiales.