L'ancien sénateur d'Alaska Mike Gravel avait retenu l'attention lors du premier débat télévisé entre les aspirants démocrates à la Maison-Blanche en disant que ses adversaires lui faisaient peur. Il revient à la charge avec un texte sur le même thème, expliquant pourquoi Hillary Clinton, en particulier, lui fout la trouille.

Rappelons que Hillary a récemment fustigé l'administration Bush pour son bilan marqué au coin de la corruption, de l'opacité et du favoritisme. «C'est en plein ce qui faisait peur aux pères fondateurs, c'est en plein ce que la Constitution devait prévenir», a-t-elle déclaré à Washington lors d'une conférence appelée Take Back America. La candidate présidentielle a également profité de l'occasion pour blâmer les Irakiens pour les malheurs de leur pays.

Dans son texte, Gravel écrit, au sujet de la première déclaration de Clinton : «Notre Constitution accorde au Congrès le pouvoir de prévenir ces maux mais Hillary et ses collègues n'ont pas été à la hauteur de la situation.» Plus loin, il ajoute : «L'héritage de nos fondateurs n'a pas empêché Hillary de voter pour le Patriot Act et d'endosser son renouvellement en dépit des révélations sur l'empiètement, par le gouvernement, des libertés individuelles que nos fondateurs chérissaient.» Quant au favoritisme, «Hillary Clinton a autorisé à plusieurs reprises l'attribution, par le Pentagon, de contrats sans appel d'offres à Halliburton», a écrit Mike Gravel.

Sur un ton sarcastique, l'ancien sénateur d'Alaska écrit, au sujet de l'affirmation de Clinton sur les Irakiens : «Le désastre irakien n'est pas la faute des néo-conservateurs, des compagnies pétrolières avaricieuses ou des faucons naïfs du Congrès. Selon Hillary, le vrai coupable est le gouvernement irakien que nous avons mis en place et laissé à la tête d'un pays fracturé et appauvri. C'est ce qu'on appelle blâmer la victime...»

Voilà pouquoi Hillary lui fait peur.