L'Iran traverse une «crise» et les autorités du pays ont perdu la confiance du peuple après l'élection présidentielle du 12 juin. Telle est l'analyse formulée aujourd'hui par l'ex-président Akbar Hashemi Rafsanjani lors d'un prêche très attendu à Téhéran. Le sermon de l'ayatollah - sa première déclaration publique depuis le scrutin - a été suivi par une manifestation de plusieurs milliers de partisans du leader de l'opposition Mir Hossein Moussavi qui a donné lieu à des heurts avec les forces de sécurité. Je cite quelques extraits du prêche de Rafsanjani, qui dirige deux institutions clés du pouvoir, dont l'Assemblée des experts :

«Notre principale mission est de retrouver la confiance que le peuple accordait (au régime) et qui, dans une certaine mesure, est perdue.»

«Un grand nombre de gens sensés du pays ont dit qu'ils avaient des doutes. Nous devrions oeuvrer à répondre à ces doutes.»

«Il n'est pas nécessaire que des gens soient emprisonnés. Nous ne devrions pas laisser nos ennemis nous blâmer et nous ridiculiser pour des détentions. Nous devrions nous tolérer mutuellement.»

«Nous savions ce que l'imam Khomeïni voulait. Il ne voulait pas du recours à la terreur et aux armes.»

«Si les aspects islamique et républicain de la Révolution ne sont pas préservés, cela veut dire que nous avons oublié le principes de la Révolution.»

Quel impact aura ce sermon sur la situation iranienne? J'attire votre attention sur les analyses de Joe KleinIan Black et Tehran Bureau. Il semble bien que l'opposition iranienne n'ait pas dit son dernier mot.

(Photo Reuters)