La Maison-Blanche a reconnu aujourd'hui avoir dépêché Bill Clinton auprès du représentant de Pennsylvanie Joe Sestak pour le dissuader de briguer l'investiture démocrate pour l'élection sénatoriale de son État en novembre. Sestak, qui avait laissé entendre en février qu'on lui avait offert un poste (sans préciser lequel) pour l'appâter, n'a évidemment pas écouté l'ancien président. Son entêtement lui a permis de défaire le sénateur Arlen Specter, le candidat préféré de Barack Obama et de son chef de cabinet, Rahm Emanuel.

Malgré l'explication de la Maison-Blanche, les républicains réclament la nomination d'un procureur indépendant pour enquêter sur ce qu'ils qualifient de «scandale» (le Washington Post explique dans cet éditorial pourquoi les guillemets s'imposent). Dans un communiqué, Sestak a confirmé la version de la Maison-Banche, précisant que celle-ci aurait préféré qu'il demeure à la Chambre des représentants afin de garantir son siège aux démocrates. Pour le convaincre, on lui aurait offert une position au sein d'un conseil consultatif et non pas le poste de secrétaire de la Marine, comme l'ont laissé entendre plusieurs commentateurs conservateurs.

(Photo AP)