Dans un discours devant un groupe d'anciens combattants, Barack Obama annoncera aujourd'hui que les unités de combat américaines auront quitté l'Irak à la fin du mois, «comme promis, conformément aux prévisions». Le nombre de militaires américains dans «le pays entre les deux fleuves» passera alors de 144 000 à 50 000. Ces derniers, dont la mission doit se limiter au soutien et à l'entraînement des forces irakiennes, rentreront à leur tour aux États-Unis à la fin de 2011.

Je cite une déclaration du discours que prononcera Obama, dont la montée fulgurante en politique tient en bonne partie à son opposition à la guerre en Irak :

«Lorsque j'étais candidat à la présidence, j'ai juré de mettre fin à la guerre en Irak de façon responsable. Peu après avoir pris mes fonctions, j'ai annoncé notre nouvelle stratégie pour l'Irak et une transition totale (du contrôle du pays) aux Irakiens. Et j'ai été clair sur le fait que d'ici à la fin du mois d'août 2010, la mission de combat américaine en Irak serait terminée. Et c'est exactement ce que nous faisons, comme promis, conformément aux prévisions.»

Ce discours interviendra au moment où l'Irak connaît des difficultés multiples. Le mois de juillet a été son plus meurtrier en deux ans (535, dont 396 civils). Ses élus ne parviennent pas à s'entendre sur la formation d'un nouveau gouvernement, cinq mois après les élections parlementaires. Et les pénuries d'électricité continuent à être une réalité quotidienne, plus de sept ans après la chute de Saddam Hussein, comme on peut le lire dans cet article.

(Photo AP)