S'il faut se fier à une étude fortuitement publiée aujourd'hui, Barack Obama n'a pas fait une faveur en saluant, jeudi dernier, la beauté de Kamala Harris, ministre de la Justice de la Californie et étoile montante du Parti démocrate, un compliment déplacé dont il s'est plus tard excusé.

Selon l'étude, la couverture médiatique de l'apparence physique d'une femme politique fait en sorte que les électeurs sont moins enclins à voter pour elle, et ce, même si cette couverture est positive. L'étude démontre cependant qu'une femme candidate peut regagner l'estime des électeurs si elle s'insurge contre la couverture médiatique de son apparence et demande qu'on se concentre sur ses qualifications professionnelles ou politiques.

Dans le cadre de l'étude réalisée par deux sondeurs réputés - Celinda Lake et Bob Carpenter -, les participants répartis au sein de quatre groupes distincts devaient juger deux candidats fictifs à la Chambre des représentants, Jane Smith et Dan Jones, à partir d'informations variant d'un groupe à l'autre.

Les qualifications et positions des candidats étaient les mêmes pour tous les groupes. Certains groupes recevaient cependant des détails (neutres, positifs ou négatifs) sur l'apparence physique de Jane Smith.

Résultat : les participants qui n'avaient reçu aucune information sur l'apparence physique de Jane Smith l'ont jugée beaucoup plus favorablement que ceux qui avaient reçu des détails neutres, positifs ou négatifs.

Selon les auteurs de l'étude, les commentaires sur l'apparence physique des hommes n'ont pas autant d'effet sur l'opinion des électeurs. De toute façon, comme les auteurs le précisent, les médias s'intéressent moins à l'apparence physique des hommes politiques qu'à celle des femmes.