Les candidats du Tea Party ont mordu la poussière hier lors des primaires tenues dans cinq États. La défaite la plus importante du mouvement populiste et conservateur est survenue au Kentucky, où le chef de la minorité républicaine au Sénat, Mitch McConnell, a facilement défait Matt Bevin, qui lui reprochait d'être trop conciliant à l'égard des démocrates.

L'establishment républicain a ainsi réussi à éviter de perdre des sièges quasiment acquis d'avance en empêchant le Tea Party de choisir des candidats au Sénat extrémistes ou risibles à la Christine O'Donnell, Sharron Angle ou Todd Akin, comme cela avait été le cas lors des élections de 2010 et 2012.

Mais les démocrates conservent néanmoins des chances de surprendre les républicains au Kentucky et en Georgie. Ils ont choisi hier deux candidates crédibles pour les élections sénatoriales qui auront lieu en novembre dans ces États conservateurs.

Alison Lundergan Grimes, secrétaire d'État du Kentucky, affrontera McConnell. Les deux sont au coude à coude dans les sondages.

En Georgie, Michelle Nunn, fille de l'ancien sénateur Sam Nunn, affrontera le gagnant d'un deuxième tour entre deux candidats issus de l'establishment républicain.

Mais le Tea Party est loin d'avoir tout perdu. Comme le souligne Ben Jacobs dans cet article, le mouvement a déjà changé l'ADN du Grand Old Party, ce qui n'est pas rien.