Sur la question du changement climatique, la plupart des élus et aspirants républicains à la présidence défendent une position qui va à l'encontre de ce que croient non seulement la majorité des Américains mais également des électeurs de leur propre parti.

C'est l'une des données les plus étonnantes d'un sondage réalisé conjointement par le New York Times, l'université de Stanford et le groupe de recherche indépendant Resources for the Future. Selon cette étude, 74% des Américains, dont 51% des républicains, estiment que le gouvernement fédéral devrait consacrer des efforts importants pour combattre le changement climatique.

Une forte majorité de républicains (71%) sont en outre d'avis que les humains contribuent au moins en partie au changement climatique. Une pluralité d'entre eux (48%) se disent par ailleurs moins enclins à voter pour un candidat qui qualifie de canular le consensus scientifique selon lequel les humains contribuent au changement climatique.

Selon le Times, les résultats de ce sondage pourraient avoir une influence sur la course à la Maison-Blanche de 2016. En 2012, tous les candidats à l'investiture républicaine pour la présidence, à l'exception de Jon Huntsman, ont mis en doute ou nié l'existence d'un lien entre les activités humaines et le changement climatique. Les aspirants actuels pourraient décider de ne pas déroger de cette position, qui est non seulement celle des militants conservateurs qui participent aux primaires mais également de plusieurs donateurs, dont les frères David et Charles Koch, qui ont gagné leur fortune dans la pétrochimie.

Il faut aussi dire que la question climatique n'est pas, de façon générale, aussi importante pour les républicains que pour les démocrates ou les indépendants, selon le nouveau sondage.

Mais le candidat républicain à la présidence pourrait perdre des points importants à l'occasion de l'élection générale en utilisant le faux-fuyant préféré de plusieurs élus du parti pour éluder la question du climat : «Je ne suis pas un scientifique.»