J'ai publié la semaine dernière un billet sur l'aveu de Kevin McCarthy, successeur probable de John Boehner au poste de président de la Chambre des représentants. La commission spéciale mise sur pied en mai 2014 pour enquêter sur les circonstances entourant l'attaque contre la mission américaine à Benghazi le 11 septembre 2012 avait un but caché, celui d'affaiblir politiquement Hillary Clinton, a admis le représentant de Californie.

Je vous présente aujourd'hui la réponse enflammée de l'ancienne secrétaire d'État à cet aveu lors d'une assemblée publique tenue ce matin au New Hampshire et diffusée en direct sur NBC :

De toute évidence, Clinton a reconnu dans l'aveu de McCarthy l'occasion de passer à l'offensive après avoir été mise sur la défensive pendant plusieurs mois en raison de la controverse autour de son utilisation exclusive d'un compte courriel personnel à titre de chef de la diplomatie américaine.

La candidate démocrate à la présidence a également profité de cette assemblée au New Hampshire pour exprimer sa colère concernant un autre sujet : le refus du Congrès d'adopter toute nouvelle législation pour prévenir la violence faite avec les armes à feu. Elle a pour sa part promis, si elle est élue à la Maison-Blanche, d'agir par décret pour renforcer le contrôle des ventes d'armes effectuées sur internet ou dans les foires. Elle veut aussi permettre aux familles des victimes de fusillades de poursuivre les fabricant d'armes, une mesure à laquelle son principal rival démocrate, Bernie Sanders, s'est déjà opposé au Sénat.

Au lendemain de la tuerie en Oregon, Clinton avait déjà donné le ton de sa nouvelle croisade en déplorant la timidité des politiciens face à la National Rifle Association, principal lobby des armes à feu :

«Avons-nous à ce point abdiqué nos responsabilités que nous n'osons pas confronter la NRA et le lobby des producteurs d'armes à feu? C'est absolument désespérant. Cela me rend malade de découvrir un nouveau massacre. Personne ne devrait avoir peur de se rendre dans une école, ni dans une salle de cinéma, ni à une veillée de prière.»