Les experts en éthique peuvent aller se rhabiller. Donald Trump ne suivra pas leurs conseils pour éviter tout conflit d'intérêts. Il se contentera au cours de sa présidence de céder à ses fils aînés, Don et Eric, la gestion de sa société dont il demeurera le propriétaire.

«Ils la dirigeront de façon très professionnelle. Ils ne m'en parleront pas», a promis le président désigné en conférence de presse (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Il faut le croire sur parole sur ce sujet, tout comme il faut le croire sur parole sur ses feuilles d'impôts, qu'il refuse toujours de rendre publiques mais qui ne contiennent aucune information pertinente selon lui.

Selon une avocate de Trump, Sheri Dillon, la Trump Organization ne conclura aucun contrat à l'étranger durant la durée du mandat présidentiel du magnat de l'immobilier. Elle versera par ailleurs au Trésor les profits générés dans les hôtels de l'organisation par les représentants de gouvernements étrangers, histoire de ne pas enfreindre la clause des émoluments inscrite dans la Constitution.

Les choix de Trump ne satisfont pas les experts en éthique, dont plusieurs lui recommandaient de placer tous ses biens immobiliers et autres entreprises dans une fiducie sans droit de regard ou de liquider ses parts dans son empire. Le directeur du Bureau de l'éthique gouvernementale Walter Shaub a affirmé aujourd'hui que ces choix étaient «sans signification pour ce qui a trait aux conflits d'intérêts».