Donald Trump a ordonné vendredi aux forces armées américaines de ne plus recruter de personnes transgenres, mais il a laissé au Pentagone le soin de trancher le sort de celles qui sont déjà en uniforme.

Et le secrétaire à la Défense Jim Mattis a décidé hier de ne pas trancher trop vite, annonçant que les personnes transgenres pourront continuer à servir au moins jusqu'en février 2018, soit après la fin des travaux d'un groupe d'experts chargé d'étudier la question soulevée par le président.

Mattis ouvre ainsi la porte à la possibilité que les personnes transgenres puissent demeurer dans les forces armées, ce qui irait à l'encontre de la politique annoncée par Trump en juillet dernier par le biais d'une série de gazouillis intempestifs dans lesquels il annonçait que les transgenres ne pourraient plus servir dans l'armée.

Le Pentagone n'avait pas donné suite à ces tweets, qui n'avaient pas la force d'une directive officielle. Vendredi, Trump a corrigé la situation en modifiant cependant sa politique originale.

Comme on peut le lire dans cet article du New York Times, les responsables du Pentagone ne voient pas comment ils pourraient interdire aux personnes transgenres en uniforme de servir sans s'exposer à de multiples poursuites judiciaires.

Mattis a par ailleurs démontré aujourd'hui son indépendance vis-à-vis de Trump dans un autre dossier. Il a semblé contredire un tweet du président sur la Corée du Nord en affirmant que «nous ne sommes jamais à bout de solutions diplomatiques». Dans son tweet, Trump avait écrit que «parler n'est pas la réponse» face au régime de Kim Jong-Un, qui continue à provoquer les États-Unis et la communauté internationale avec ses menaces et ses tirs de missiles.