La hausse du taux de gaz carbonique dans l'atmosphère, dont s'inquiètent scientifiques et politiques, contribue à une meilleure croissance des plantes et pourrait s'avérer bénéfique pour l'agriculture, selon des chercheurs allemands.

«Le rendement a augmenté d'environ 10% sur des cultures d'orge, de betteraves et de blé» soumises à des concentrations accrues de CO2, a indiqué mardi le professeur Hans-Joachim Weigel de l'Institut Johann Heinrich von Thünen de Brunswick (nord) qui étudie le phénomène, en pleins champs, depuis 1999.

Toutefois si le rendement augmente, la qualité des plantes a tendance à se dégrader, selon le chercheur.

Les différentes espèces, cultivées dans la région de Brunswick, sont soumises à des jets de CO2 afin de simuler une atmosphère comprenant 550 parties par million (ppm) de ce gaz, soit le niveau escompté vers 2050, à moins d'une réduction des émissions de gaz à effet de serre.

Les tests, destinés à prévoir comment l'environnement réagirait à l'augmentation des gaz à effet de serre, se poursuivent actuellement sur le maïs, cette fois pour évaluer dans quelle mesure la plante réduit ses besoins en eau du fait de l'augmentation de CO2.

Les experts prédisent que la hausse du taux de CO2 dans l'atmosphère provoquera une hausse de la température et une réduction de la pluviosité en Europe en été.

Par la suite, les tests en cours porteront sur les effets combinés du CO2 et d'une hausse de température sur la croissance des plantes, selon M. Weigel.

«Ces recherches ne sont toutefois pas un argument pour ne rien faire pour juguler l'augmentation du CO2. Il s'agit juste de savoir quels en seraient les effets», ajoute l'expert agronome.