Lorsque les gouvernements imposent une limite de contribution aux régimes d'épargne, cela envoie un signal clair qu'il s'agit de mesures très avantageuses. Alors que la saison des impôts bat son plein, voici ce qu'il faut savoir sur deux régimes dont vous devriez tirer le maximum : le REER et le CELI.

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Viser à réduire la facture fiscale avec le REER

En plus de diminuer le revenu imposable, les cotisations à un régime enregistré d'épargne-retraite (REER) permettent d'accumuler de l'épargne à l'abri de l'impôt. Chaque année s'ajoutent des droits de cotisation équivalant à 18% du revenu gagné, pour un maximum de 26 500$ en 2019. Ce type de régime offre un allégement fiscal immédiat en vue d'éventuels retraits à un taux d'imposition moindre - comme à la retraite.

Économiser à l'abri de l'impôt grâce au CELI

Le compte d'épargne libre d'impôt (CELI) permet d'économiser de l'argent à l'abri de l'impôt : ni les revenus générés par les placements ni les montants retirés ne sont imposables. Donc, bien qu'il n'offre pas les mêmes mesures d'allégement fiscal que le REER, le CELI présente une plus grande flexibilité - grâce à ses retraits non imposables - pour vos projets à court ou à moyen terme. Pour 2019, le plafond de cotisation à un CELI se chiffre à 6 000 $.

Investir tôt pour profiter de l'intérêt composé

Bien que certains droits inutilisés puissent être reportés à des années futures, il est généralement plus avantageux de cotiser tôt, tant pour le REER que pour le CELI. « Le retard pourra difficilement être rattrapé, même si on met les bouchées doubles », prévient Angela Iermieri, planificatrice financière au Mouvement Desjardins. En investissant tôt, même s'il s'agit d'un montant modeste, l'argent croît plus longtemps et profite pleinement de l'intérêt composé : les revenus des placements sont eux-mêmes réinvestis à l'abri de l'impôt.

Économiser ou rembourser ses dettes ?

Selon un sondage réalisé par l'Institut québécois de la planification financière, le remboursement des dettes était la plus grande préoccupation financière des Québécois (31 %). « Il est possible de jumeler le remboursement de certaines dettes, par exemple le prêt hypothécaire, avec l'épargne pour ne pas reporter le départ à la retraite », recommande Mme Iermieri. Un montant cotisé dans un REER pourra générer un remboursement d'impôt, et ce dernier peut alors servir à réduire la dette. Ainsi, on épargne et on réduit son passif du même coup.

Maximiser les crédits et programmes gouvernementaux

Au fur et à mesure que les revenus augmentent, les montants des divers crédits et programmes sociaux des gouvernements diminuent. « Puisqu'elle réduit le revenu imposable, la cotisation au REER permet de donner accès à des prestations plus avantageuses », soulève la planificatrice financière. C'est le cas notamment de l'Allocation canadienne pour enfants (ACE), des frais de garde d'enfants et du crédit pour la taxe sur les produits et services (TPS).

Privilégier les versements automatiques

Les cotisations à un REER effectuées au cours des 60 premiers jours de l'année peuvent s'appliquer à l'année en cours ou à la précédente. Cependant, investir par versements automatiques tout au long de l'année peut nous éviter le stress de la date limite et n'oblige pas à anticiper les hausses et les baisses du marché afin de déterminer le bon moment pour investir. Comme la cotisation fait partie du budget, on adopte ainsi une habitude d'épargne qui nous suivra longtemps.

Diversifier pour répondre à vos attentes

À moins d'être un investisseur autonome attentif, guettant le moment exact où générer des gains immédiats, le rendement devrait plutôt être vu à long terme. « On a alors avantage à diversifier le portefeuille, c'est-à-dire à le composer de placements susceptibles de réduire les effets de la fluctuation des marchés sur la croissance de l'actif en lien avec son profil d'investisseur », recommande Mme Iermieri. En investissant dans plusieurs catégories d'actifs, des régions géographiques variées et plusieurs domaines, on atténue l'impact négatif d'un événement isolé - une crise politique aux États-Unis ou une industrie mise en péril, par exemple.

L'importance d'un plan financier

Avec autant de possibilités d'investissements, des calculs fiscaux parfois complexes et des moyens limités, il peut être difficile de savoir quoi prioriser. Vaut-il mieux favoriser le REER ou le CELI ? Quelles dettes rembourser en premier ? La rente du fonds de pension de mon employeur suffira-t-elle à la retraite ? Un plan financier, mis en place avec un conseiller, permet d'orienter les efforts aux bons endroits. « Les recherches le confirment : les épargnants accompagnés par un conseiller obtiennent un meilleur rendement global à moyen et à long terme et ont plus confiance qu'ils atteindront leurs objectifs », assure la planificatrice.

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