(New York) La Bourse de New York a terminé en légère hausse vendredi, toujours prudente avant une séquence qui verra les géants technologiques publier leurs résultats la semaine prochaine et la réunion de la banque centrale américaine (Fed) immédiatement après.

Le Dow Jones a grignoté 0,07 %, l’indice NASDAQ s’est octroyé 0,11 % et l’indice élargi S&P 500 a grappillé 0,09 %.

« Le marché est en position d’attente avant les résultats de la technologie, la semaine prochaine, et la décision monétaire de la Fed, dans deux semaines », a commenté Angelo Kourkafas. « Ce seront les deux prochains catalyseurs. »

Sont ainsi attendus Microsoft et Alphabet, mardi, Meta, mercredi, et Amazon, jeudi, dont les cours ont tous résisté, depuis le début de l’année, à la poursuite du resserrement monétaire en cours ainsi qu’à la crise bancaire.

« C’est un groupe resserré (de capitalisations géantes technologiques) qui a donné la direction au marché » jusqu’ici en 2023, ce qui accroît leur importance dans les indices et les mouvements de Wall Street, au-delà même de leurs valorisations géantes, selon Angelo Kourkafas.

« Donc on ne peut pas dire, comme pour les banques, que les attentes sont assez faibles » en matière de résultats, explique l’analyste. « Il y a un peu de nervosité quant à leur capacité à répondre aux attentes. »

Sur la semaine, le S&P a enregistré quatre variations quotidiennes inférieures à un demi-point, frôlant même l’équilibre à trois reprises.

« Même si l’humeur du marché est clairement meilleure qu’il y a six mois, elle reste prudente », relève Angelo Kourkafas. « Il y a toujours beaucoup de liquidités non investies. »

Après avoir démarré en ordre dispersé, la place new-yorkaise est passée résolument dans le vert en fin de séance, aidée notamment par les indices d’activité PMI pour avril, publiés par S&P Global, ressortis nettement au-dessus des attentes, tant dans le secteur manufacturier que dans les services.

Le NASDAQ a profité du bond d’Amazon (+3,03 %) pour tirer son épingle du jeu. Le groupe de Seattle (État du Washington) a bénéficié d’une note enthousiaste des analystes de JP Morgan, encouragés notamment par les mesures d’économie engagées par la direction.

Autre locomotive du NASDAQ, Tesla (+1,28 %), qui s’est repris après une séance calamiteuse jeudi.  

Vendredi, le constructeur de véhicules électriques a relevé ses tarifs sur les modèles S et X aux États-Unis, une première hausse après six baisses consécutives depuis le début de l’année pour faire face à la concurrence et à un ralentissement des ventes.

Toujours au rayon technologique, la plateforme de réservation de véhicules de tourisme avec chauffeurs (VTC) Lyft s’est envolée (+6,10 %) après avoir annoncé une nouvelle vague de licenciements, que le Wall Street Journal évalue à 30 % des effectifs.

La nouvelle a coûté à son grand rival, Uber, qui a lâché 2,13 %.

Ailleurs à la cote, la place new-yorkaise a salué les résultats, supérieurs aux attentes, du géant des produits de soin et d’hygiène Procter and Gamble (+4,02 %), qui a relevé ses prévisions de chiffre d’affaires sur l’ensemble de son exercice décalé (qui s’achèvera fin juin).

Le groupe de Cincinnati (Ohio) est parvenu à monter ses prix dans tous les segments de son activité, ce qui a compensé une stagnation, voire une baisse des ventes en volume.

Alors qu’elle s’apprête à publier ses résultats lundi après Bourse, la banque américaine First Republic a gagné 2,74 %. Ses données trimestrielles sont très attendues, car elle a, un temps, été considérée comme le prochain maillon faible de la crise bancaire.

Après avoir dévissé de près de 20 % jeudi suite à l’annonce de la fermeture du site d’information BuzzFeed News, BuzzFeed a poursuivi sa dégringolade (-10,68 %).

Le groupe de services pétroliers SLB, anciennement Schlumberger (-4,18 %), a reculé malgré des résultats au-dessus des anticipations et des propos optimistes du directeur général Olivier Le Peuch pour le second semestre 2023.

Comme les actions, le marché obligataire a connu une journée calme, malgré une légère tension sur les taux. Le rendement des emprunts d’État américains à 10 ans ressortait à 3,56 %, contre 3,53 % jeudi en clôture.

La Bourse de Toronto clôture aussi en hausse

La vigueur des secteurs des technologies de l’information et de l’industrie a permis à la Bourse de Toronto de clôturer en hausse vendredi, tout comme l’ont fait les grands indices américains en cette dernière séance de la semaine.

L’indice composé S&P/TSX du parquet torontois a grimpé de 62,46 points à 20 693,15 points.

Sur le marché des devises, le dollar canadien s’est négocié au cours moyen de 73,86 cents US, en baisse par rapport à celui de 72,24 cents US de jeudi.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a avancé de 50 cents US à 77,87 $ US le baril, pendant que celui du gaz naturel a perdu 2 cents US à 2,41 $ US le million de BTU.

Le prix de l’or a plongé de 28,60 $ US à 1990,50 $ US l’once et celui du cuivre s’est déprécié de 5 cents US à 3,98 $ US la livre.

La Presse Canadienne