UQAT La « petite » université qui joue avec les grandes

L’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) serait-elle le secret le mieux gardé du paysage universitaire canadien ? En plus de couvrir un vaste territoire — du Nord-du-Québec à Montréal en passant par les Hautes-Laurentides —, celle qui pourrait ressembler à première vue à une « petite » université est en réalité la troisième plus performante pour ce qui est de l’intensité de recherche au pays¹. L’établissement célèbre cette année 40 ans d’histoire et d’audace.

Peu de gens le savent, mais l’UQAT est présente dans tout le Québec. Ses campus et ses centres sont implantés dans les cinq municipalités régionales de comté (MRC) de l’Abitibi-Témiscamingue, les Hautes-Laurentides ainsi qu’à Montréal. « La volonté des bâtisseuses et des bâtisseurs de l’UQAT était de rapprocher les gens de la formation universitaire », affirme le recteur Vincent Rousson, qui souligne que l’expansion de l’université au fil des ans a permis de desservir des communautés éloignées. L’UQAT est également présente dans le Nord-du-Québec, au Nunavik et sur la Côte-Nord.

C’est aussi ce qui explique que l’établissement d’enseignement ait préparé le terrain en matière d’enseignement à distance, et ce, bien avant que la pandémie oblige les établissements québécois à négocier une rapide transition vers le virtuel. « La formation à distance fait partie de notre ADN, dit Vincent Rousson. C’est naturel pour nous, parce que notre population étudiante est répartie sur un grand territoire. » Parmi les 183 programmes proposés à l’UQAT, plus d’une cinquantaine sont offerts dans différentes formules d’enseignement à distance.

Plongez dans l’histoire de l’UQAT

Humaine, créative et audacieuse

Qu’est-ce que les étudiantes et les étudiants viennent chercher à l’UQAT ? « La dimension humaine, résume le recteur. Au-delà des programmes distinctifs qui sont offerts, c’est une université très humaine, qui devient comme une deuxième famille pour ceux et celles qui la fréquentent, autant en présentiel qu’à distance. » Ouverte sur l’international, elle accueille d’ailleurs une communauté étudiante venant d’une cinquantaine de pays.

L’UQAT réussit également à attirer dans son giron des professeurs et des chercheurs qui sont de véritables sommités dans leur domaine d’expertise. Située dans une région où les ressources naturelles abondent, elle peut compter sur une force de recherche indéniable, notamment en foresterie, en environnement minier, en développement durable et en agroalimentaire. « Ce sont tous des enjeux d’avenir et ça se passe dans notre cour arrière », fait valoir Vincent Rousson.

Le recteur croit que l’audace cultivée entre les murs de l’UQAT et la proximité avec le milieu représentent un formidable terrain de jeu pour les chercheurs qui se penchent sur ces questions d’importance : « Ici, toutes les idées sont bienvenues et deviennent un moteur d’innovation. »

Université en croissance, l’UQAT et sa Fondation mènent actuellement la plus grande campagne de financement de son histoire, avec 16 projets porteurs pour le territoire québécois et au-delà. Cette campagne d’envergure incarne la vision ambitieuse de l’UQAT, mais surtout son engagement à concrétiser de grands projets pour les générations à venir.

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Savoirs autochtones

L’UQAT est une référence en matière de questions autochtones. « Depuis notre création, ces questions sont au cœur de notre mission institutionnelle, avant même qu’il ait été dans l’air du temps de se pencher sur elles », fait remarquer le recteur. Son École d’études autochtones a d’ailleurs été le premier département du genre au Québec et son Service Mamawi Mikimodan (Faire ensemble) s’active afin que la réconciliation passe par l’éducation. À l’UQAT, les projets sont menés pour, par et avec les Premiers Peuples. « Pensons seulement aux travaux de recherche sur la stérilisation imposée de femmes autochtones ou encore à la promotion des langues autochtones », illustre Vincent Rousson. L’établissement a aussi développé des programmes d’études respectueux des perspectives des Premières Nations et des Inuit, en plus d’offrir des formations hautement prisées par le biais de son Service de la formation continue.

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Pionnière en art-thérapie

Au fil du temps, l’université a su saisir les occasions et développer des programmes nichés là où l’offre manquait, comme l’indique Vincent Rousson. C’est dans cette perspective que l’établissement a mis sur pied, il y a plus de 20 ans, une offre de programmes de deuxième cycle en art-thérapie. Aujourd’hui, l’UQAT est la seule université en Amérique du Nord à offrir des programmes à ce niveau en art-thérapie en français. Après avoir vu le jour à Rouyn-Noranda, l’École d’art-thérapie est maintenant bien enracinée à Montréal. L’expertise de ses professeures est largement reconnue et permet la réalisation de projets avec des partenaires de renom, comme le Musée des beaux-arts de Montréal.

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Milieu stimulant et formateur en création et nouveaux médias

Au Québec, l’UQAT est considérée comme un chef de file dans le domaine de l’enseignement universitaire en création numérique, en jeux vidéo, en création 3D et en effets visuels. « Notre offre se démarque par une approche multidisciplinaire qui vise à façonner les futurs talents de cette industrie créative », dit Vincent Rousson. Les étudiants se démarquent par ailleurs avec brio dans plusieurs concours nationaux et internationaux dans le domaine, dont le Concours universitaire Ubisoft. Des programmes sont offerts au campus de Rouyn-Noranda et d’autres, au centre de l’UQAT à Montréal afin d’assurer une proximité avec l’industrie, qui est concentrée dans la métropole.

Découvrez les programmes en création et nouveaux médias

Un nouveau campus au cœur des Hautes-Laurentides

Déjà implantée à Mont-Laurier, l’UQAT prévoit accroître sa présence dans les Hautes-Laurentides au cours des prochaines années. Un nouveau campus verra le jour en 2025, permettant à l’établissement de consolider son pôle d’enseignement supérieur dans la région et d’y développer un volet de recherche.

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