Le négociateur iranien sur le nucléaire Saeed Jalili a rendu responsable les États-Unis d'une cyber-attaque contre le programme nucléaire iranien, dans une interview diffusée lundi par la chaîne de télévision NBC News.

Selon M. Jalili, une enquête iranienne a permis d'établir que les États-Unis étaient impliqués dans une cyber-attaque qui a touché en novembre les centrifugeuses iraniennes produisant de l'uranium enrichi.

«J'ai vu des documents» qui prouvent que les États-Unis ont participé à une cyber-attaque --en utilisant le virus informatique Stuxnet-- destinée à retarder son programme nucléaire, a-t-il déclaré. Mais, selon lui, l'attaque n'a pas causé beaucoup de dégâts, contrairement à ce qu'ont affirmé des médias.

Les États-Unis sont «également faibles et vulnérables» face à des cyber-attaques, a averti M. Jalili.

Samedi, le quotidien The New York Times avait affirmé que les services de renseignement israéliens et américains avaient collaboré au développement du virus Stuxnet destiné à saboter le programme nucléaire iranien.

Les États-Unis et une partie de la communauté internationale accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique sous couvert d'un programme nucléaire civil, ce que Téhéran a toujours démenti.

Le négociateur iranien a par ailleurs exprimé son optimisme sur les négociations entre Téhéran et le groupe 5+1 sur le nucléaire qui doivent reprendre samedi à Istanbul.