L'ancien président américain George W. Bush a fait pour la première fois campagne pour son frère Jeb, candidat aux primaires républicaines en vue de la présidentielle, assurant qu'il avait le tempérament d'un chef d'État.

«J'ai vu Jeb en action. Sa main ne tremble pas lorsqu'il est confronté à l'imprévu», a déclaré George W. Bush à propos de son frère cadet, qui espère que la primaire de samedi en Caroline-du-Sud le replacera au coeur de la course, après sa quatrième place dans le New Hampshire.

L'ex-président a également appelé les Américains à ne pas élire le milliardaire Donald Trump toujours en tête des sondages dans cet État, où les six candidats républicains font en ce moment campagne.

«Je comprends que les Américains éprouvent colère et frustration, mais nous n'avons pas besoin  dans le Bureau ovale de quelqu'un qui reflète et attise notre frustration», a lancé George W. Bush devant quelque 3000 militants, une affluence rarement atteinte lors d'un meeting de Jeb Bush depuis le lancement de sa campagne en juin dernier.

L'ancien président américain a été accueilli en héros en Caroline-du-Sud. En 2000, George W. Bush avait remporté la primaire avec 53% des voix dans cet État conservateur de l'Est des États-Unis, qui compte une forte population militaire et beaucoup d'électeurs chrétiens évangéliques.

«La présidence est un travail sérieux qui nécessite un jugement solide et de bonnes idées», a poursuivi l'ex-président lundi, assurant dans un discours policé, que son frère était le candidat républicain «qui peut gagner en novembre».

Quelques participants ont clairement admis qu'ils ne s'étaient pas déplacés pour entendre l'ex-gouverneur de Floride mais l'ancien président venu prêter main forte à son jeune frère.

Réagissant lundi à ce soutien présidentiel au jeune Bush, Donald Trump a lancé de nouvelles invectives à l'adresse de ses rivaux, s'en prenant à George W. Bush qui était à la tête des États-Unis le jour des attentats du 11 septembre.

«Alors vous l'avez eu ! Vous avez eu la guerre, cette grosse erreur. Je pense que peu de gens estiment que la guerre en Irak a été positive», a lancé Trump lors d'une conférence de presse lundi.

Jeb Bush, a quant à lui, argué que les Américains voulaient une personne expériementée à la tête du pays surtout lorsqu'il s'agit de sécurité nationale. «Qui sera cette main ferme pour nous protéger ?» a-t-il dit.

Une électrice de Caroline-du-Sud, Wendy Johnson, une mère de famille de 44 ans, s'est déclarée de plus en plus lassée par Donald Trump, estimant que Jeb Bush «est un type bien». «Je me demande seulement s'il a en lui la même flamme que son frère avait», a-t-elle dit.