Toutes les grosses pointures du Parti républicain semblent y aller de leurs suggestions ces jours-ci.

Selon l'ancien gouverneur de Floride Jeb Bush, Mitt Romney devrait choisir comme colistier Marco Rubio, un sénateur de son État, conseil que s'est empressé d'approuver l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani.

Le président de la Chambre des représentants John Boehner préférerait pour sa part que le choix de Mitt Romney s'arrête sur Rob Portman, un sénateur de son État (l'Ohio), alors que le gouverneur du Wisconsin, Scott Walker, opterait plutôt pour Paul Ryan, un représentant de son État.

Quoi qu'il fasse, Mitt Romney ne doit pas répéter l'«erreur» de John McCain en choisissant une autre Sarah Palin, a prévenu l'ancien vice-président Dick Cheney.

Le plus grand secret continue de planer sur l'identité du colistier de Mitt Romney. Mais l'annonce du choix approche, comme l'a déclaré cette semaine Beth Myers, conseillère de l'ancien gouverneur du Massachusetts, en dévoilant une application spéciale pour téléphones intelligents qui sera la première à diffuser le nom de l'élu.

D'ordinaire, cette annonce est faite à la veille ou pendant la convention des partis (celle des républicains aura lieu du 23 au 26 août à Tampa). Mais Mitt Romney pourrait le faire avant, histoire de reprendre l'initiative après des semaines difficiles.

En attendant, nous vous présentons les quatre favoris de la course, selon Paddy Power, un des plus grands preneurs de paris au monde. La cote des colistiers potentiels se trouve entre parenthèses. Elle est calculée en fonction du montant qui a été misé sur chaque candidat. Plus la cote du candidat est faible, plus le candidat a des chances de gagner selon les parieurs.

Tim Pawlenty (6/4)



Il y a à peine un mois, le nom de l'ancien gouverneur du Minnesota ne figurait pas parmi les candidats favoris pour devenir le colistier de Mitt Romney. Après avoir abandonné sa campagne présidentielle en août dernier, son avenir politique semblait compromis.

Mais le nom de Tim Pawlenty a refait surface en juillet, un mois au cours duquel ce fils de camionneur a fait campagne pour Mitt Romney dans plusieurs États, dont la Pennsylvanie et l'Iowa.

Aux yeux de Mitt Romney, Tim Pawlenty a des atouts indéniables: il est issu d'une famille de cols bleus et il est populaire auprès des évangéliques, dont il partage la foi et les valeurs, et des militants du Tea Party.

Rob Portman (7/4)

À Washington, plusieurs pontes de l'information sont convaincus que le sénateur de l'Ohio sera le colistier de Mitt Romney. L'expérience de l'homme ne fait pas de doute. Avant d'être élu au Sénat, il a servi au sein de l'administration de George W. Bush comme secrétaire au Commerce et directeur du budget de la Maison-Blanche.

Et il représente aujourd'hui un État que Mitt Romney peut difficilement se permettre de perdre en novembre (en fait, aucun candidat républicain n'a été élu à la présidence sans avoir emporté l'Ohio).

Le fait d'avoir travaillé pour un président qui demeure impopulaire n'est évidemment pas un atout pour Rob Portman, pas plus que sa personnalité plutôt terne. Mais Mitt Romney lui voue un grand respect.

Condoleezza Rice (9/2)

Si Mitt Romney voulait causer une surprise et faire mentir sa réputation d'homme prudent, il choisirait comme colistière l'ancienne secrétaire d'État. Chose certaine, il ferait plaisir à plusieurs républicains en prenant une telle décision. Selon un sondage publié par Fox News à la mi-juillet, Condoleezza Rice est le candidat à la vice-présidence préféré des électeurs de ce parti, suivi du sénateur de Floride Marco Rubio, du gouverneur du New Jersey Chris Christie et du représentant du Wisconsin Paul Ryan.

Mais les chances que Mitt Romney fasse campagne avec Condi Rice demeurent minces, n'en déplaise à Paddy Power. Rice a plusieurs handicaps, dont celui d'être associée à la guerre d'Irak.

Marco Rubio (7/1)

Quand Paddy Power a commencé à offrir des cotes sur le choix du colistier de Mitt Romney, le sénateur de Floride était le grand favori. Sa cote a cependant chuté après qu'une chaîne de télévision eut cité une source anonyme au sein du camp républicain selon laquelle Marco Rubio n'était plus dans la course.

L'équipe de Mitt Romney a nié cette information, affirmant que le jeune élu d'origine cubaine faisait toujours partie des colistiers potentiels. Les atouts de Marco Rubio sont toujours les mêmes: non seulement il pourrait aider l'ancien gouverneur du Massachusetts à réduire son déficit considérable auprès des électeurs hispaniques, mais il pourrait également lui permettre de remporter la Floride, un des États-clés de l'élection présidentielle.