Au moins onze personnes ont été tuées dans de nouvelles violences mercredi à Benghazi, dont un kamikaze qui a fait exploser son véhicule à un barrage militaire, tuant un soldat, selon des sources militaires et hospitalières.

Selon un décompte de l'AFP basé sur les bilans des hôpitaux locaux, les combats à Benghazi ont fait 110 morts depuis le lancement mercredi d'une nouvelle offensive des forces loyales au général à la retraite Khalifa Haftar, appuyées par l'armée, contre les groupes islamistes contrôlant la ville depuis juillet.

Le Centre médical de Benghazi a indiqué avoir reçu mercredi sept corps, tandis qu'une source hospitalière a fait état de quatre autres morts transférés vers d'autres hôpitaux de la région.

Dans la matinée, un kamikaze a fait exploser son véhicule à un barrage des forces progouvernementales dans la région de Dariana, à 40 km à l'est de Benghazi, faisant un mort et quatre blessés, selon des sources militaire et hospitalière.

Des civils ont pris aussi les armes pour soutenir les forces du général Haftar, opposées dans des combats violents depuis une semaine à une coalition de groupes islamistes, dont les radicaux d'Ansar Asharia, classés terroristes par les États-Unis.

Selon des témoins, des unités de l'armée qui étaient stationnées à al-Baida, 200 km plus à l'est, sont entrées mercredi soir à Benghazi. Une colonne de chars et de blindés a ainsi été aperçue dans le quartier d'Al-Salam, à l'est de la ville.

Les forces aériennes loyales à Haftar ont par ailleurs mené de nouveaux raids, visant notamment un barrage d'Ansar Asharia à l'entrée ouest de la ville, ainsi qu'un dépôt présumé de munitions, utilisé par les milices islamistes, selon une source militaire.