L'ancien Parlement libyen dominé par les islamistes a assermenté son propre gouvernement, samedi, alors que le Parlement nouvellement élu doit assermenter un nouveau gouvernement dimanche.

Les deux assemblées parallèles, soutenues par des milices rivales qui s'affrontent dans la capitale et dans d'autres villes du pays, fragmentent encore davantage la Libye depuis le soulèvement de 2011 qui a mené au renversement du dictateur Mouammar Kadhafi.

Depuis quatre mois, un général renégat combat les milices islamistes à Benghazi, dans l'est, tandis que de puissantes milices s'affrontent pour prendre le contrôle de l'aéroport international de Tripoli. Des milices islamistes contrôlent maintenant la quasi-totalité de la capitale.

Selon un rapport des Nations unies, les affrontements à Tripoli et à Benghazi ont forcé quelque 250 000 personnes à prendre la fuite, dont 100 000 qui sont déplacées à l'intérieur du pays.

Samedi, le Parlement dominé par les islamistes à Tripoli a assermenté le premier ministre Omar al-Hassi et dix de ses ministres, notamment des Affaires étrangères, de la Justice et du Pétrole. Neuf ministres doivent encore être nommés. L'assemblée a été remplacée dans le cadre des élections du mois de juin, mais elle continue de se réunir et refuse de reconnaître le nouveau Parlement, qui siège dans la ville de Tobrouk, dans l'est.

Le nouveau Parlement, dirigé par l'ancien premier ministre Abdullah al-Thani, devrait nommer un nouveau gouvernement dimanche.