Les États-Unis ont débloqué 378 millions de dollars supplémentaires d'aide humanitaire pour les civils victimes de la guerre en Syrie, a annoncé mercredi le secrétaire d'Etat John Kerry, dénonçant dans un communiqué «l'une des pires crises humanitaires dans l'histoire récente».

Cette nouvelle enveloppe porte à «plus de 2,4 milliards de dollars» l'assistance humanitaire fournie par Washington destinée à «quelque 11 millions de Syriens qui s'efforcent de survivre» dans leur pays ou dans les pays frontaliers, selon le chef de la diplomatie américaine.

«Des Syriens dans tout le pays sont massacrés par un tyran sans pitié», a fustigé M. Kerry.

Alors que les États-Unis avaient quelque peu mis en sourdine leurs condamnations du régime du président syrien Bachar al-Assad, le ministre américain a dénoncé un «régime Assad brutal, indéfendable et illégitime qui continue de poursuivre ses tactiques affligeantes de "mourrez de faim ou rendez-vous" contre le peuple syrien».

«Le régime asphyxie un demi-million de Syriens à Alep en bloquant l'acheminement de vivres, eau et médicaments et en lançant des dizaines de bombes par jour sur la ville», a encore tonné le secrétaire d'État américain.

Il a par ailleurs répété que les États-Unis «restaient engagés à trouver une solution politique à la crise».

Depuis que le président Barack Obama a renoncé à la dernière minute à frapper la Syrie à l'été 2013, les États-Unis défendent la recherche d'une solution diplomatique entre le régime et l'opposition. Mais le processus dit de Genève a échoué au début de cette année.

Le conflit a tué plus de 170 000 personnes et poussé 9 millions de Syriens à fuir leur foyer depuis mars 2011 et la révolte contre le régime de Bachar al-Assad qui a dégénéré en une guerre totale, sous les yeux d'une communauté internationale impuissante et divisée.