Le Conseil de sécurité de l'ONU se réunira mercredi à 15h à New York (15h, heure de Montréal) pour discuter d'un projet de résolution européen condamnant la répression en Syrie, ont indiqué des sources diplomatiques.

Auparavant, le premier ministre britannique David Cameron avait annoncé devant le Parlement que la Grande-Bretagne et la France allaient déposer dans la journée une résolution pour «condamner la répression» exercée par le régime de Damas.

La date du vote de ce texte n'était pas connue.

M. Cameron a évoqué des informations «crédibles faisant état d'un millier de morts et de jusqu'à 10 000 personnes emprisonnées» depuis le début du mouvement de contestation du régime du président Bachar al-Assad à la mi-mars.

«Si quelqu'un vote contre cette résolution ou tente d'y opposer son veto, il devra en référer à sa conscience», a-t-il dit.

Le ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé a déclaré mardi à New York que la France et ses partenaires au Conseil de sécurité étaient prêts à risquer un veto de la Russie sur ce projet de résolution.

«La répression ne cesse de s'aggraver et les massacres d'augmenter. Pour nous il serait inconcevable que les Nations unies restent silencieuses face à une telle situation», a-t-il dit lors d'un point de presse.

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a précisé que le projet de résolution avait pour objectif de «condamner la répression en Syrie, demander au gouvernement syrien de répondre aux revendications légitimes des Syriens, relâcher tous les prisonniers d'opinion, lever les restrictions sur les médias et sur l'internet».

Les États-Unis soutiennent le projet

Les États-Unis soutiennent le projet franco-britannique de résolution à l'ONU pour condamner la répression en Syrie, a annoncé mercredi le porte-parole du département d'Etat.

«Nous soutenons la recherche d'une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU à propos de la crise en cours en Syrie, et nous essayons de convaincre d'autres membres du Conseil d'en faire autant», a déclaré Mark Toner.

Une telle résolution «accroîtra la pression sur le régime (du président syrien Bachar) al-Assad et fera progresser la tentative de la communauté internationale de mettre fin à la répression brutale du peuple syrien», a-t-il ajouté.