L'ambassadeur d'Égypte au Canada, Wael Aboulmagd, a dit que la démission du président Hosni Moubarak était un moment historique et de fierté pour tous les Égyptiens.

Il a soutenu que ses concitoyens égyptiens ont réécrit le «contrat social» du pays.

«C'est un moment de fierté pour chaque Égyptien. C'est un moment historique», a-t-il lancé en entrevue à La Presse Canadienne.

«Aucun membre du gouvernement n'a contesté l'idéologie, la motivation ou le patriotisme de ceux qui se sont rendus sur la place de la Libération, ni la légitimité de leurs demandes.»

M. Aboulmagd a déclaré qu'il n'avait jamais eu aucun doute que le président quitterait ses fonctions et a soutenu que l'Égypte devra à l'avenir être plus démocratique et libre afin de répondre aux aspirations de ceux qui sont descendues dans les rues.

«Toute personne qui lisait entre les lignes des reportages des médias comprenait qu'il s'agissait de la fin d'une ère. C'est un moment à partir duquel le pouvoir égyptien devra répondre aux demandes du peuple pour des élections présidentielles libres et justes», a-t-il affirmé.

Toutefois, l'ambassadeur égyptien a affirmé que les pays tels que le Canada devraient, pour l'instant, s'abstenir de faire des suggestions puisque les citoyens du pays seront réfractaires aux commentaires en provenance de l'étranger.

«Il s'agit de leur combat. C'est eux qui l'ont déclenché et c'est eux qui veulent y travailler», a expliqué l'ambassadeur.

Mais à long terme, les Égyptiens accueilleront l'aide des Canadiens et de leurs partenaires internationaux parce qu'ils auront besoin de toute l'assistance possible pour mettre sur pied des institutions démocratiques.

«Mettre sur pied les institutions nécessaires à la démocratie nécessite beaucoup de travail et en temps opportun, tous les gouvernements pourront jouer un rôle», a-t-il indiqué.

Wael Aboulmagd a affirmé qu'il n'avait pas encore parlé aux autorités canadiennes quant aux derniers développements dans son pays.