La rumeur a commencé à circuler dans les médias américains jeudi en fin d'après-midi: Hillary Clinton figurerait parmi les personnes pressenties pour le poste de secrétaire d'État dans la future administration de Barack Obama.

C'était plus qu'un simple ballon d'essai. Le président désigné a reçu son ancienne rivale à Chicago jeudi. Les deux ont abordé la question du rôle possible de la sénatrice de New York dans le prochain cabinet présidentiel.

 

Barack Obama a-t-il offert à Hillary Clinton le poste de secrétaire d'État, le plus prestigieux d'un cabinet présidentiel? Ni l'un ni l'autre n'a voulu répondre à cette question hier.

«Je ne vais pas spéculer ou aborder quoi que ce soit à propos de l'administration du président désigné», a déclaré la sénatrice de New York devant les journalistes.

«Je vais respecter son travail, et toute demande doit être adressée à son équipe», a-t-elle ajouté.

L'équipe de Barack Obama est restée aussi discrète sur ce sujet.

En réflexion

Mais la machine à rumeurs ne s'est pas arrêtée là. Hier après-midi, CNN a annoncé qu'Hillary Clinton s'était bel et bien fait offrir de devenir chef de la diplomatie américaine lors de sa rencontre avec Barack Obama. Elle aurait demandé une période de réflexion avant de donner sa réponse.

D'autres journalistes ont pour leur part cité des amis d'Hillary Clinton qui juraient qu'elle accepterait le poste de secrétaire d'État si Barack Obama le lui offrait.

Sur le plan de la célébrité et de la popularité dans le monde, Hillary Clinton éclipserait tous les autres candidats, y compris le sénateur du Massachusetts, John Kerry, le gouverneur du Nouveau-Mexique, Bill Richardson, et l'ancien sénateur du Dakota-du-Sud Tom Daschle.

À titre de première dame des États-Unis, Hillary Clinton a visité 79 pays, un exploit dont elle s'était vantée à maintes reprises au cours de la course à l'investiture démocrate. Ironiquement, Barack Obama avait tenté de minimiser cette expérience et fait valoir que la sénatrice de New York n'avait joué aucun rôle dans les dossiers majeurs de l'époque.

En offrant le poste de secrétaire d'État à une personnalité démocrate aussi populaire qu'Hilllary Clinton, Barack Obama pourrait chercher en partie à se protéger contre les critiques qui pourraient accueillir son secrétaire à la Défense. Tout indique en effet qu'il demandera à l'actuel chef du Pentagone, Robert Gates, de rester à son poste.

Quoi qu'il en soit, le président désigné recevra lundi un autre ancien rival à Chicago: John McCain. Les deux hommes devraient échanger sur les façons de rendre le gouvernement «plus efficace».