(Paris) Un gendarme a été blessé dans le cadre des violences et barrages bloquant depuis deux semaines les Antilles françaises et qui ont entraîné jeudi la prolongation du couvre-feu en Guadeloupe et en Martinique.

La Guadeloupe, la Martinique et Saint-Martin connaissent un fort mouvement social, né du refus de l’obligation vaccinale pour soignants et pompiers et qui s’est étendu à des revendications politiques et sociales, notamment contre la vie chère, occasionnant violences, pillages et incendies.  

Dans le territoire de Saint-Martin, qui dépend de la Guadeloupe, des affrontements ont opposé jeudi la gendarmerie à un groupe de personnes et un gendarme a été blessé, selon les forces de l’ordre.

En fin de matinée, à l’entrée de la Baie Nettlé, « nous avons essuyé trois salves de tirs dans notre direction », a indiqué la gendarmerie. Un membre des forces de l’ordre a reçu une balle, qui a traversé sa jambe gauche et s’est logée dans la droite.  

« Ses jours ne sont pas en danger », a précisé la gendarmerie. Des balles de calibres différents ont été retrouvées, « il s’agirait plutôt de gros calibre, d’armes de poing », a précisé le lieutenant-colonel Wintzer.

Les négociations avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, arrivé en Guadeloupe pour une visite express le 29 novembre, avaient tourné court en raison du refus des syndicats de condamner les « tentatives d’assassinat contre des policiers et des gendarmes ».  

En Martinique, le ministre a promis d’ouvrir les discussions sur « l’adaptation des modalités d’application de la loi sur l’obligation vaccinale », déjà reportée du 15 novembre au 31 décembre.

Les Antilles françaises, où la vaccination reste minoritaire bien qu’en augmentation, ont été confrontées cet été à une très dure 4e vague de COVID-19, les taux d’incidence ayant atteint plus de 1000 cas pour 100 000 habitants sur l’île de Martinique et jusqu’à 2000 cas en Guadeloupe, pour un seuil d’alerte situé à 50 cas.