L'Argentine a transmis mardi au vice-président américain Mike Pence, en visite dans ce pays, son rejet de la menace militaire brandie par Donald Trump pour régler la crise vénézuélienne, une option qui a soulevé un tollé en Amérique latine.

«La voie (à suivre) n'est pas (celle de) l'utilisation de la force», a déclaré le président argentin Mauricio Macri au cours d'une conférence de presse à Buenos Aires en compagnie de M. Pence.

Le Brésil, la Colombie, le Pérou, le Chili, le Mexique, l'Équateur et le Nicaragua avaient tous rejeté samedi la perspective d'un recours à la force, au lendemain de déclarations du président américain évoquant une possible «option militaire» à propos de la situation au Venezuela, où les manifestations ont fait 125 morts en quatre mois.

De son côté, M. Pence a assuré que la solution devait être pacifique et impliquait le renforcement des  pressions diplomatiques et économiques.

«Les États-Unis ne resteront pas les bras croisés face à ce qui se passe au Venezuela», a-t-il prévenu.

«Il faut accentuer la pression diplomatique et économique sur le régime de (Nicolas) Maduro» afin de rétablir la démocratie par des «moyens pacifiques».

La crise au Venezuela est «une tragédie», a-t-il ajouté dans la capitale argentine, deuxième étape d'une tournée en Amérique latine entamée en Colombie, déplorant que «le Venezuela souffre d'une tyrannie. Les Vénézuéliens se meurent».

M. Pence a regretté le nombre croissant de réfugiés vénézuéliens, notamment en Colombie voisine.

En réaction aux paroles de Donald Trump, le président Maduro, qui dénonce un complot des États-Unis pour le renverser, a mobilisé lundi des milliers de ses partisans et ordonné des manoeuvres de l'armée dans tout le Venezuela, les 26 et 27 août.