Un juge fédéral argentin a ordonné mercredi une enquête sur de possibles contradictions dans les déclarations présentées par le président Mauricio Macri, dont le nom est apparu dans le vaste scandale des Panama Papers, a-t-on appris de source judiciaire.

« Le juge fédéral Sebastian Casanello a demandé des expertises comparatives des déclarations sous serment (de M. Macri) entre 2013 et 2015, pour vérifier s'il y a des contradictions ou des faits omis sur la valeur réelle de son patrimoine », a indiqué cette source.

Ces déclarations correspondent à l'époque où Mauricio Macri était maire de Buenos Aires, avant de se porter candidat à l'élection présidentielle, qu'il a remportée en novembre 2015 à la tête d'une alliance de la droite et des sociaux-démocrates.

Le juge Casanello enquête sur une possible « omission illicite de biens » dans sa déclaration de patrimoine, un délit passible de deux ans d'emprisonnement.

Le nom de M. Macri était apparu en avril dans le vaste scandale des Panama Papers, qui a révélé l'utilisation à grande échelle de sociétés offshore permettant de placer des actifs dans des territoires opaques et à très faible fiscalité.

En mai, le président de centre droit avait finalement reconnu avoir un compte aux Bahamas, contenant 1,2 million de dollars, qu'il s'est engagé à fermer tout en rapatriant cette somme en Argentine.

Le ministre de l'Intérieur Rogelio Frigerio a toutefois assuré que l'argent détenu aux Bahamas par le président n'était pas illicite. M. Macri a lui-même affirmé publiquement n'avoir « rien à cacher » et se tenir « à la disposition de la justice ».