Un dirigeant indigène opposé à la culture d'huile de palme a été abattu vendredi dans le nord du Guatemala, au lendemain d'une décision judiciaire ordonnant la fermeture d'une usine dénoncée par ce militant.

« Nous déplorons le meurtre par balles de l'activiste Rigoberto Lima Choc », âgé de 28 ans, a déclaré à l'AFP un porte-parole du parti social-démocrate Union nationale de l'espoir (UNE), dont la victime était un militant.

Selon cette source, qui a requis l'anonymat, Rigoberto Lima Choc a été abattu face au tribunal local de Sayaxché, à environ 500 kilomètres au nord de la capitale, par deux inconnus à moto.

La victime était professeur dans cette ville, dont il avait été élu conseiller municipal pour le parti UNE lors des élections générales du 6 septembre.

« Désastre écologique »

Le crime est survenu au lendemain d'une décision du tribunal ordonnant la fermeture pour six mois de l'entreprise Reforestadora de Palma de Petén, S.A. (Repsa), accusée de polluer un fleuve local.

La pollution de cette voie d'eau par des pesticides utilisés dans la production d'huile de palme, qui a affecté des milliers d'habitants de la région, a été qualifiée par l'ONU de « désastre écologique », ayant causé la mort de milliers de poissons.

Début juin, Rigoberto Lima Choc avait pris la tête d'un groupe d'habitants dénonçant les faits.

La culture d'huile de palme occupe 130 000 hectares du pays d'Amérique centrale, principalement dans le nord et le sud.