Une «sous-commission pour la fin du conflit» colombien a entamé jeudi ses travaux, mettant pour la première fois face à face de hauts chefs militaires et des dirigeants des FARC pour étudier les modalités du cessez-le-feu en marge des pourparlers de paix de La Havane.

Six chefs militaires, menés par le chef d'état-major des forces armées colombiennes, le général Javier Flores, ont ouvert jeudi matin leur première réunion de travail avec des responsables des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC), une situation décrite à l'AFP comme «inédite» par un diplomate qui assiste aux pourparlers.

Conformément à l'usage depuis le dialogue de paix ouvert en novembre 2012 à Cuba, les militaires et les responsables de la rébellion menés par les commandants Carlos Lozada et Joaquin Gomez étaient vêtus en civil.

Cette sous-commission, qui n'est pas habilitée à négocier, doit formuler des propositions aux équipes de négociateurs sur les modalités de la fin du conflit et le cessez-le-feu entre armée et guérilla.

Depuis le 20 décembre, la guérilla observe un cessez-le-feu unilatéral, un geste sans précédent depuis le lancement de négociations de paix délocalisées depuis plus de deux ans à Cuba.

Depuis sept mois, les négociateurs des FARC et du gouvernement colombien débattent de la question sensible de la réparation des victimes, quatrième des six points à l'agenda des pourparlers.

Ces discussions visent à mettre fin à un conflit ayant fait plus de 220 000 morts et disparus, ainsi que 5,5 millions de déplacés depuis 1964.

Issues d'une insurrection paysanne, les FARC comptent encore, selon les autorités, près de 8000 combattants essentiellement repliés dans les régions rurales de Colombie.