L'ex-ministre de l'Environnement Marina Silva, seconde dans les intentions de vote à la présidentielle de 2014, a renoncé à se présenter en soutenant le candidat du Parti socialiste brésilien (PSB), qu'elle a rejoint.

«Le PSB a déjà un candidat», le gouverneur de l'État de Pernambuco (nord-est), Eduardo Campos, a rappelé Mme Silva lors d'une réunion politique.

«Je ne suis pas venue pour demander à Eduardo de se désister de sa candidature, c'est lui le candidat et ma présence ici le renforce comme candidat», a-t-elle ensuite affirmé lors d'une conférence de presse.

Sa propre candidature à l'élection l'an prochain a été entravée par le refus de la justice de légaliser son parti politique.

Jeudi soir, le Tribunal électoral supérieur (TSE) du Brésil a refusé d'enregistrer son parti Red Sostenibilidad (Réseau durable) au motif qu'il ne disposerait pas du demi-million de signatures d'électeurs Mme Silva, ancienne ministre de Luiz Inacio Lula da Silva et révélation du scrutin présidentiel de 2010, avait alors atteint le second tour avec le minuscule Parti vert.

Elle avait jusqu'à samedi pour s'affilier à un parti existant afin de concourir au scrutin présidentiel du 5 octobre 2014. Mais en rejoignant le PSB, elle a du même coup renoncé à se présenter elle-même.

Évangéliste, écologiste, ex-ministre et ex-sénatrice, Marina Silva, 55 ans, est une coqueluche des réseaux sociaux et a grimpé dans les enquêtes d'opinion après la mobilisation sociale qu'a connue le Brésil en juin, quand des centaines de milliers de personnes sont descendues dans les rues contre la corruption, les dépenses liées à l'organisation de la Coupe du monde de football 2014 et pour l'amélioration des services publics.

La présidente sortante Dilma Rousseff (gauche) est toutefois largement en tête des intentions de vote, avec une avance de plus de 20 points sur Mme Silva, originaire d'une communauté de ramasseurs de caoutchouc de l'État amazonien d'Acre, dans le nord-est pauvre du Brésil.

Selon la presse brésilienne, Mme Silva pourrait se présenter comme candidate à la vice-présidence aux côtés de M. Campos.