Les opérations de vote ont commencé dimanche au Mexique pour le renouvellement de la réprésentation politique dans près de la moitié des Etats de la République fédérale, sans incident après une campagne ensanglantée par des meurtres attribués aux cartels de la drogue.

Le scrutin, ouvert à 8h00 locales (09h00 HAE) était «tranquille» dans l'Etat de Tamaulipas, frontalier du Texas aux Etats-Unis, où des inconnus ont assassiné le 28 juin le favori pour le poste de gouverneur, Rodolfo Torre.

«Jusqu'ici on nous signale une tranquillité absolue dans notre Etat, c'est pourquoi nous espérons que les citoyens viendront voter en nombre», a déclaré à la presse le président de l'Institut électoral du Tamaulipas, Jose Luis Navarro.

A deux ans de la présidentielle, l'élection des gouverneurs de 12 des 31 Etats du pays constitue un test pour le président Felipe Calderon et son Parti d'action nationale (PAN, conservateur), déjà battu aux législatives par le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, centre-gauche).

Le PRI, au pouvoir au Mexique de 1928 à décembre 2000 avant de céder la place au PAN, et qui détient déjà neuf des 12 postes de gouverneurs en jeu dimanche, se pose en favori de la présidentielle, à laquelle la Constitution interdit à M. Calderon de se représenter.

L'ombre des cartels de la drogue a plané comme jamais sur la campagne électorale, avec l'assassinat, outre celui de M. Torre, de deux maires et d'un candidat. L'influence des cartels sur toutes les élections mexicaines et les milieux politiques en général est dénoncée de longue date, mais elle n'avait jamais été aussi sanglante.

Les bureaux de vote ferment à 18h00 (19h00 HAE), et les premiers résultats partiels sont attendus une heure plus tard.