Le président vénézuélien Hugo Chavez, au pouvoir depuis décembre 1998, a déclaré mercredi à Brasilia ne pas savoir quand il laisserait le pouvoir à son successeur, ajoutant qu'il n'y avait pas de candidat «en vue» pour le remplacer.

«Je ne sais pas», a-t-il répondu en conférence de presse à Brasilia, lors qu'on l'a interrogé sur la date à laquelle il laisserait la place à un successeur, comme le fera en janvier son hôte et homologue brésilien Luiz Inacio Lula da Silva, que la loi empêche de briguer un troisième mandat.

«Tu m'as demandé quand j'ai prévu de passer le pouvoir à mon successeur? Je ne l'ai pas prévu; ce n'est pas prévu. Je n'ai pas de successeur en vue pour le moment et il n'y a pas de succession de prévue à court terme au Venezuela», a déclaré M. Chavez, aux côtés de Lula.

«Huit ans ont passé et Lula doit partir, car la Constitution brésilienne l'exige», mais ce n'est pas le cas au Venezuela où il n'y a aucune limite au nombre de mandats depuis une réforme de la Constitution adoptée l'an dernier, a poursuivi le chef de file de la gauche radicale latino-américaine.

Il a fait remarquer qu'en Espagne c'était la démocratie et pourtant «le chef de l'Etat est un roi à vie avec un Premier ministre qui peut être réélu autant de fois que le peuple veut le réélire».

M. Chavez a précisé au passage qu'il y avait eu onze élections depuis son arrivée au pouvoir. Des législatives auront encore lieu en septembre et la prochaine présidentielle est prévue en décembre 2012.

«On verra ce qui va se passe. Si je suis là, on verra si le peuple vénézuélien et le parti auquel j'appartiens décident que je sois à nouveau candidat; cela n'est pas encore décidé et quand ça le sera, on verra si j'obtiens ou non un nouveau mandat», a ajouté le chef de l'Etat.

En février dernier à Caracas, M. Chavez avait dit qu'il était prêt à rester onze ans de plus au pouvoir.