Barack Obama a affirmé dimanche, sur le ton de la plaisanterie, que les policiers qui le protègent jour et nuit avaient pour réelle mission de décourager d'éventuels petits amis de ses filles.

Depuis qu'il a émergé comme candidat sérieux à la Maison Blanche, M. Obama, tout comme ses proches, est suivi comme son ombre par des agents du «Secret Service», la police d'élite chargée entre autres de la sécurité des hautes personnalités politiques.

«La vraie mission du Secret Service est de protéger mes deux filles alors qu'elles vont entrer dans l'adolescence», a-t-il dit à des partisans réunis pour un barbecue dans le cadre bucolique de la localité d'Eau Claire (Wisconsin, nord) où sa campagne faisait escale dimanche.

«Quel que soit le jeune garçon qui viendra pour un rendez-vous sentimental, il aura (face à lui) un de ces types à l'air patibulaire qui ne sourient jamais. Ils sont armés, et dangereux», a-t-il affirmé, sous les rires d'une assistance bon enfant.

Le sénateur de l'Illinois a deux filles, Malia, dix ans, et Sasha, sept. Toutes deux vont rejoindre leur mère Michelle lundi soir lors de la première journée de la convention nationale démocrate qui se déroule à Denver (Colorado, ouest) pendant quatre jours.

À Eau Claire, un Obama très détendu a affirmé que son épouse brosserait de lui un portrait d'«homme ordinaire», à des lieues de son image de superstar.

Les républicains, a-t-il dit, «essaient de vous flanquer une frousse bleue sur le candidat démocrate». Mais lundi, a-t-il promis, «je pense que vous conclurez ceci: il est comme nous, il vient d'une famille de la classe moyenne, il a été boursier, il a dû rembourser des prêts étudiants».

M. Obama est attendu jeudi à Denver où il va prononcer un discours dans un stade face à 75 000 personnes.