Le Pentagone a indiqué lundi qu'il fermait une unité de contre-renseignement qui a soulevé une controverse fin 2005 après avoir été mise en cause dans la surveillance d'activités de groupes anti-guerre.

Le CIFA (Counter-Intelligence Field Activity) avait été créé en 2002 sous l'ancien secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld, comme une entité séparée pour conduire des opérations de contre-renseignement visant des personnes soupçonnées de terrorisme à l'intérieur des États-Unis.

Il a soulevé une controverse en décembre 2005 après des fuites révélant qu'il avait conservé des informations non vérifiées sur des militants anti-guerre dans une de ses bases de données.

Le CIFA, qui aurait employé quelque 1000 personnes, était habilité à mener des enquêtes de contre-renseignement mais la plupart de ses opérations restent classées secret-défense.

Le Pentagone a annoncé lundi que le CIFA serait absorbé dans une nouvelle entité, la DIA (Defense Intelligence Agency), chargée à la fois des activités de surveillance et de contre-renseignement.

Le département de la Défense a «simultanément dissous» le CIFA, souligne le Pentagone dans un communiqué. «Le nouveau centre n'aura pas de fonction de maintien de l'ordre», ajoute le ministère.

Ces changements entrent dans le cadre d'une restructuration visant à mieux intégrer les activités de contre-renseignement et du renseignement humain du département de la Défense, affirme encore le Pentagone.

Le nouveau centre sera dirigé par le général Theodore Nicholas.