Le Britannique Robert Murat, le premier mis en examen dans l'enquête sur la disparition de la jeune Madeleine McCann dans le sud du Portugal, va obtenir d'importants dommages et intérêts de plusieurs médias qu'il poursuivait pour diffamation, selon les médias britanniques.

Robert Murat devrait obtenir des excuses et un versement de quelque 550.000 livres, rapporte la BBC.

Le cabinet d'avocats Simons, Muirhead and Burton a confirmé qu'un communiqué serait lu devant la Haute cour de justice de Londres sur cette affaire jeudi, mais a refusé de donner plus de détails.

Les avocats du Britannique avaient annoncé en avril avoir lancé des poursuites pour diffamation contre 11 journaux et une chaîne de télévision suite à des allégations à son encontre.

Robert Murat vit avec sa mère dans la station balnéaire portugaise de Praia da Luz, à une centaine de mètres de l'appartement où la petite Madeleine a disparu le 3 mai 2007.

Longtemps le seul suspect dans l'enquête, il a été l'objet de l'attention intense de la presse, qui a épluché toute sa vie et son passé.

M. Murat a toujours protesté de son innocence, affirmant qu'on avait fait de lui «un bouc émissaire pour quelque chose qu'il n'avait pas fait».

Les parents de la petite fille, Kate et Gerry McCann, ont également été désignés par la police comme «arguidos», ou suspects et mis en examen, et protestent de leur innocence.

La police judiciaire portugaise a remis début juillet son rapport d'enquête au ministère public, qui doit décider de poursuivre ou clore l'enquête.

Deux journaux britanniques ont publié en mars en Une des excuses au couple et ont indiqué leur avoir versé «des dommages et intérêts très importants», dont le montant n'a pas été révélé, pour avoir suggéré que les parents avaient pu jouer un rôle dans la disparition de la petite fille.