Un juge de New York a donné raison lundi à l'auteure de la série Harry Potter J. K. Rowling et aux studios Warner Bros. qui poursuivaient en justice pour violation de la propriété intellectuelle un éditeur américain qui voulait publier une encyclopédie sur le célèbre sorcier.

Le juge Robert Patterson du tribunal du district de Manhattan a estimé que l'éditeur RDR BooKs aurait violé leurs droits d'auteur en publiant cette encyclopédie, Harry Potter Lexicon écrite par un fan de la série, Steve Vander Ark.

Dans sa décision, le juge a indiqué que l'éditeur américain n'avait «pas réussi à convaincre d'une utilisation juste» du personnage du petit sorcier, a indiqué à l'AFP un greffier du tribunal.

L'auteur britannique et les studios Warner Bros, qui ont adapté ses livres à l'écran, avaient saisi la justice contre «un détournement important des personnages et de l'univers fictionnel de Mme Rowling».

Le juge Patterson leur a accordé des dommages d'un montant de 6750 $.

Dans un communiqué J. K. Rowling s'est dite «ravie» du jugement rendu, tout en insistant sur le fait qu'elle ne «prenait aucun plaisir» à donner tort à son admirateur trop entreprenant.

L'éditeur américain, qui décrit l'affaire sur son site internet comme la lutte de David contre Goliath, a indiqué de son côté qu'il était «évidemment déçu» et qu'il «étudiait toutes les options».

Lors d'une audience en avril, Mme Rowling avait évoqué, les larmes aux yeux, les débuts difficiles de sa carrière littéraire. «C'était toute ma vie, à part mes enfants» avait-t-elle déclaré.

Mme Rowling avait expliqué qu'elle comptait elle-même écrire une encyclopédie sur Harry Potter dans un délai de deux à trois ans et qu'elle envisageait de reverser ses droits d'auteur à des oeuvres de bienfaisance.

Jusqu'à présent, l'encyclopédie était sous astreinte et ne pouvait être ni vendue ni faire l'objet de promotion.

J. K. Rowling est devenue milliardaire grâce à la série des Harry Potter, dont les sept tomes ont été publiés entre 1997 et juillet dernier.