Plus jeune, Pierre-André Normandin lisait La Presse chaque matin. Lorsqu’il a décidé d’entreprendre une carrière en journalisme, le quotidien était manifestement dans sa ligne de mire. En 2004, il a mis les pieds dans notre salle de rédaction pour la première fois afin de participer à notre programme de stage en journalisme. Quelques années plus tard, il y retournait officiellement comme journaliste.

« Maintenant on a La Presse+, mais La Presse, c’était déjà « plus » », plaisante le chef de division aux Actualités en se remémorant sa première expérience à La Presse en tant que stagiaire. Ce stage lui a permis de faire une immersion dans le quotidien de nos journalistes, ce qui lui a confirmé son désir d’y œuvrer un jour.

C’est en 2011, après avoir passé huit ans au Soleil à Québec, que Pierre-André a officiellement fait le saut à La Presse, où il a commencé en couvrant l’actualité municipale de Montréal. De Gérald Tremblay à Valérie Plante, en passant par Denis Coderre : il a suivi jusqu’à tout récemment la politique montréalaise avant d’être nommé chef de division aux Actualités en 2019.

Le journalisme à travers le monde

Lors de sa formation professionnelle, Pierre-André a également suivi un programme de 2e cycle en journalisme, où il a séparé son temps entre l’Université Laval à Québec et la City University à Londres. Ces quelques mois outre-mer lui ont permis de côtoyer des journalistes des quatre coins du monde et de mieux comprendre les réalités de chacun.

« Nous, on est très nord-américains dans notre couverture, qui est basée sur l’impartialité en allant chercher les deux côtés de la médaille. Les médias ne sont souvent pas de gauche ou de droite, alors qu’en Europe, c’est très campé. Ton média est assez clairement identifié », affirme-t-il.

Pierre-André note aussi des différences dans la perception du journalisme d’un pays à l’autre. À La Presse, l’intérêt public et l’indépendance journalistique sont au centre de nos valeurs, pour exprimer librement des positions diverses et riches et ainsi, préserver notre démocratie.

« On est très chanceux là-dessus. Par exemple, tu vas avoir des critiques du gouvernement, mais ça va se limiter à ça. Dans d’autres gouvernements, les journalistes peuvent risquer la prison », indique-t-il.

« Le centre nerveux de la salle »

Au quotidien, Pierre-André travaille avec quatre autres collègues à la direction des actualités générales où l’on retrouve le « Superdesk », qu’il décrit comme « le centre nerveux » de la salle de rédaction.

À quatre, on travaille comme les cinq doigts de la main, poursuit-il. En somme, on coordonne la couverture quotidienne de l’actualité, mais notre rôle est plus large : on doit essayer d’anticiper l’actualité et assurer le suivi des événements qui font la manchette.

Pierre-André Normandin

  • Vu en plongée du « Superdesk »

    PHOTO SARAH LATULIPPE, COLLABORATION SPÉCIALE

    Vu en plongée du « Superdesk »

  • Pierre-André Normandin au « Superdesk »

    PHOTO DAVID BOILY, ARCHIVES LA PRESSE

    Pierre-André Normandin au « Superdesk »

1/2
  •  
  •  

Concrètement, il s’agit de « gérer le flux d’information et le transmettre au pupitre, qui eux, vont faire la mise en page de l’édition finale qu’on va avoir le matin suivant sur notre tablette ».

Il précise toutefois qu’à La Presse, les journalistes sont plutôt autonomes dans le choix des sujets sur lesquels ils souhaitent écrire. Puis, c’est aux chefs de division que revient la tâche de mettre de l’ordre dans les idées. L’actualité étant souvent imprévisible, ils sont responsables de s’assurer que toutes les nouvelles de dernière heure sont couvertes.

« Il faut faire preuve d’ouverture d’esprit tout en faisant preuve d’esprit critique pour juger des différents sujets qui surgissent. Il faut constamment remettre en question ce qu’on sait… ou ce qu’on pense savoir », explique le chef de division.

Connaître ses limites

En plus de s’intéresser à l’actualité, Pierre-André aime aussi pratiquer les sports, particulièrement la course.

« Je participe à des événements, mais jamais dans l’objectif de gagner une médaille d’or, précise-t-il. Je veux avoir du plaisir. Ça me permet de me changer les idées, d’être en forme, de rester actif et d’évacuer le stress. »

Alors que ses garçons continuent de grandir, il en fait maintenant une affaire de famille.

« Mon plus jeune aime me rejoindre dans mes courses et finir avec moi les cinq derniers kilomètres. Mes enfants sont très sportifs », se réjouit le père.

Tout comme dans son travail, ce qu’il apprécie beaucoup dans le sport, c’est que « tu apprends à connaître tes limites et à les respecter. Tu peux les dépasser, mais il faut que tu apprennes à savoir comment aller le plus loin possible avec ces limites-là ».

Pierre-André conclut : « Je fais ça aussi dans le cadre de mon travail : essayer de voir ce qu’on peut faire ou non et ce qu’on aimerait faire, puis jongler avec tout ça pour offrir le meilleur produit possible ».

Mais pour nous, notre reconnaissance envers son dévouement et son professionnalisme est sans limite!