En seulement trois années à La Presse, Thomas Woodfine-MacPherson a eu la chance d’être impliqué dans plusieurs projets pilotés par diverses équipes, qui ont été très formateurs pour son développement professionnel. Il nous parle de son parcours à La Presse et de ce qui l’a mené au rôle qu’il occupe aujourd’hui : développeur pour les projets de la salle de rédaction.

Quand il s’est joint à La Presse en 2019, Thomas avait été recruté pour faire partie de l’équipe Marketing. Dans le cadre de l’implantation d’une nouvelle technologie à l’interne, ses connaissances en programmation de codes ont été mises à profit dès son entrée en poste. Pour celui qui a fait des études en génie mécanique à l’Université McGill, c’était l’occasion de renouer avec le côté plus technique de son profil. Un heureux hasard, puisqu’aujourd’hui, il a trouvé sa voie au sein de l’équipe des technologies de l’information.

« Lorsque je travaillais dans ce rôle, j’étais toujours concentré sur l’aspect technique des problèmes. Après cette première expérience, j’ai accompli un stage en tant que développeur, puis j’ai continué dans un rôle à temps plein à partir de ce moment-là », nous raconte-t-il.

Thomas œuvre maintenant à titre de développeur pour l’équipe de l’information, c’est-à-dire que ses tâches principales sont reliées aux projets et aux demandes des journalistes. Avec ses collègues, il a pour mandat de concevoir des solutions pour faciliter leur travail.

« Mon équipe développe un grand nombre d’outils utilisés pour produire différents types de contenu, tels que le système de création et de diffusion des articles pour le site web, l’application mobile et l’application pour tablettes », explique-t-il.

Pour Thomas, cette facette de son travail le rend particulièrement fier, car il trouve sa motivation à travers l’aide qu’il apporte aux journalistes pour être plus efficace avec des outils qui répondent à leurs besoins. Son quotidien l’amène autant à créer des processus à usage générique que pour des projets plus spécifiques. C’est d’ailleurs ce qu’il a eu la chance d’expérimenter en agissant comme développeur principal sur le grand reportage sous forme de récit numérique de notre collègue Philippe Mercure, L’épidémie invisible.

Dans les coulisses d’un grand reportage

À La Presse, présenter une information riche, pertinente et accessible fait toujours partie de nos grandes priorités, et cela repose autant dans le contenu que dans le contenant. C’est pourquoi nous avons des équipes dédiées à la diffusion de nos articles. Pour réaliser le visuel du reportage sur les surdoses, dont la recherche et la rédaction ont été assurées par l’éditorialiste Philippe Mercure, Thomas a travaillé en collaboration avec ce dernier ainsi qu’avec le graphiste Maxime Jean.

« À la base, il fallait que je code le reportage en presque totalité et développe des outils pour faire de grandes animations et simuler une histoire », indique-t-il. Il s’agissait de sa première implication sur un projet d’une telle envergure, dont le format n’avait jamais encore été produit sur nos plateformes auparavant. La démarche a donc été exhaustive et plus complexe.

« Avec Maxime, on y allait par chapitre. J’avais déjà ses maquettes graphiques qu’il avait conçues pour le reportage. Je devais les développer pour que ça soit, autant que possible, exactement pareil sur le récit. Mais, c’est difficile de faire les liens avec des animations, par exemple lorsqu’on veut synchroniser une partie du récit avec une animation en particulier », poursuit Thomas.

Présenté sous forme d’histoire interactive, ce projet a occupé une grande partie de son emploi du temps durant plusieurs mois. Au terme de ce travail de longue haleine, non seulement le résultat est impressionnant et innovant, mais il permet de mieux comprendre toute l’ampleur de cet important enjeu de société qui est au cœur de ce reportage frappant.

Lisez le grand reportage L’épidémie invisible

L’importance de travailler pour un média francophone

Issu d’un milieu anglophone, Thomas a grandi dans le sud-ouest de Montréal avec ses parents néo-écossais. Il a également étudié dans des écoles anglaises toute sa vie. C’est en arrivant sur le marché du travail qu’il a commencé à s’intégrer davantage dans la communauté francophone, en travaillant comme barista dans un café. À partir de ce moment, Thomas a toujours eu des emplois où le français était la langue première.

« Au départ à La Presse, j’ai trouvé ça difficile. Parler dans un contexte familier, c’est correct, mais quand c’est quelque chose de technique dont j’ai appris les mots en anglais, c’est difficile de le dire en français. Après deux ans, je me suis beaucoup amélioré », se réjouit-il.

Travailler pour un média francophone composait ainsi un défi de taille, mais nécessaire pour lui, afin de pouvoir bien maîtriser la langue. C’est un choix auquel il tenait particulièrement. Alors qu’il s’intéresse entre autres à l’actualité et aux langues, Thomas a trouvé le meilleur des deux mondes à La Presse !