Le concours Wildlife Photographer of the Year pose un regard intimiste sur la nature, mettant en relief la beauté et la fragilité de la faune qui peuple notre planète.

Des photos pour sauver la planète

PHOTO AUDUN RIKARDSEN, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Les méduses de l’aurore boréale (Aurora Jellies). La photo d’Audun Rikardsen a obtenu la mention « grandement saluée » lors du concours. Illuminées par une aurore boréale, les méduses lunaires pullulent dans les eaux fraîches d’un fjord situé près de Tromsø, ville du nord de la Norvège. Les méduses lunaires sont présentes dans tous les océans et sont facilement reconnaissables à leurs quatre anneaux, qui sont en fait leurs organes génitaux.

Destiné aux photographes amateurs et professionnels de tous âges, le concours international annuel fait plus que célébrer la beauté du règne animal et l’esthétisque des clichés primés. Il mise sur le pouvoir d’émouvoir qu’a la photographie afin d’évoquer l’urgence de protéger la nature à l’heure où elle est plus que jamais menacée par les changements climatiques. Voici quelques photos sélectionnées dans la catégorie Choix du public.

Le concours Wildlife Photographer of the Year est développé et produit par le Musée d’histoire naturelle de Londres.

PHOTO MARK BOYD, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Parentalité partagée (Shared Parenting). Deux lionnes s’occupent avec dévouement d’un lionceau dans la réserve nationale du Masai Mara, dans la savane, au Kenya. Tôt le matin, Mark Boyd a observé ces lionnes en train de toiletter l’un des cinq petits de la troupe, prenant ce cliché, également grandement salué lors du concours. Les femelles élèvent tous les lionceaux du groupe comme s’ils étaient les leurs, se partageant ainsi les tâches parentales.

PHOTO DANIEL DENCESCU, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Murmure d’étourneau (Starling Murmuration). En route vers des perchoirs communaux, une masse colossale d’étourneaux tourbillonne et forme du même coup la silhouette d’un oiseau géant, au-dessus de la ville de Rome, en Italie. Daniel Dencescu a passé des heures à suivre les étourneaux dans Rome et sa banlieue afin de repérer les meilleurs sites de perchage pour capturer ce spectacle. Le photographe a lui aussi obtenu la mention « grandement saluée ».

PHOTO TZAHI FINKELSTEIN, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

La tortue heureuse (The Happy Turtle). Une tortue des Balkans partage un moment de coexistence pacifique avec une libellule dans la vallée de Jezreel, dans le nord d’Israël. Mention « grandement saluée » pour cette photo illustrant la paix entre deux espèces animales.

PHOTO AYALA FISHAIMER, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Négociation difficile (Tough Negotiation). Un renardeau roux toise une musaraigne qu’il avait lancée en l’air quelques instants plus tôt. Bien que minuscule face au canidé, le petit mammifère insectivore soutient son regard sans broncher.

PHOTO FRANK DESCHANDOL, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

L’arrivée d’une guêpe coucou (Incoming Cuckoo Wasp). Près de Montpellier, dans le sud de la France, une guêpe coucou prend d’assaut le nid d’argile d’une abeille maçonne, tandis que sa complice arrive, une goutte d’eau à la bouche. La guêpe utilise l’eau et sa salive pour ramollir l’argile afin de pouvoir pénétrer dans le nid scellé de l’abeille. Une fois à l’intérieur, elle y pond ses œufs, puis referme le nid. Lorsque les œufs de la guêpe coucou éclosent, ses larves se nourrissent de celles des abeilles maçonnes.

PHOTO MARCO GAIOTTI, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Les géladas des prairies (The Grassland Geladas). Dans les monts Simien, en Éthiopie, une femelle gélada allaite son bébé, en compagnie d’une autre femelle. Les géladas vivent dans des harems, composés généralement d’un mâle, d’un petit nombre de femelles et de leurs progénitures.

PHOTO OFER LEVY, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Chicane de voisins (Neighbourhood Dispute). Un sauteur de vase atlantique défend farouchement son territoire contre un crabe dans la baie de Roebuck, dans l’ouest de l’Australie. Ce poisson amphibie peut vivre à la fois dans et hors de l’eau, tant qu’il reste humide. Il prolifère dans la vase des mangroves d’Australie occidentale.

PHOTO D'HERMANN HIRSCH ET JAN LESSMAN, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Hirondelle au-dessus d’une prairie (Swallow Over Meadow). Une hirondelle rustique survole des bleuets des champs dans une prairie de l’est de l’Allemagne. Hermann Hirsch et Jan Lessman ont observé les hirondelles qui volaient continuellement à basse altitude au-dessus de la prairie, attrapant des insectes au vol. À l’aide d’une télécommande, ils ont pris cette magnifique photo au moment où l’une d’elles passait au-dessus de l’appareil.

PHOTO GERALD HINDE, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Curiosité (Curiosity). Dans le parc national Kruger, en Afrique du Sud, un lionceau curieux s’approche du photographe qui l’observe de son véhicule, sous le regard attentif de sa mère. Les lionceaux sont vulnérables face aux autres prédateurs, tels que les léopards et les hyènes, mais la principale menace vient souvent de lions mâles envahisseurs. Pendant les six premières semaines de leur vie, ils sont tenus à l’écart, puis ils sont présentés à la troupe, qui assure dès lors leur protection.

PHOTO DVIR BARKAY, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Retour à la maison (Homecoming). Une chauve-souris pygmée à oreilles rondes retourne à sa termitière, sous le regard de deux membres de sa famille bien camouflés, dans la forêt des basses terres du Costa Rica. Dvir Barkay a passé plus de deux mois à tenter d’obtenir des images de cet animal rarement photographié. Ces chauves-souris ont une façon unique de se percher : elles se reposent dans des trous qu’elles creusent avec leurs dents à l’intérieur des nids des colonies de termites.

PHOTO KARIM ILIYA, WILDLIFE PHOTOGRAPHER OF THE YEAR

Gorgée de lait ratée (Missed Sip of Milk). Un baleineau à bosse gaspille un peu de lait maternel, qui dérive et tourbillonne dans les courants au large de la côte de Rurutu, en Polynésie française. Les baleines à bosse n’ayant pas de lèvres, les baleineaux peuvent manquer d’adresse lors de l’allaitement et, en de très rares occasions, laisser s’échapper une partie du lait fourni par leur mère.