(Tahiti, Polynésie française) Tahiti accueillera l’an prochain la compétition de surf des Jeux olympiques de Paris, à plus de 15 000 kilomètres de la France. Mais la plus grande île de la Polynésie française a ses propres jeux annuels, connus sous le nom de Heiva Tu’aro Ma’ohi. Le New York Times a assisté en juillet à ces compétitions de danse et de jeux traditionnels qui célèbrent la culture polynésienne, avec, flottant dans les airs, l’enthousiasme – mais aussi l’inquiétude – d’accueillir bientôt une épreuve du plus gros évènement sportif de la planète.

PHOTO TATSIANA CHYPSANAVA, THE NEW YORK TIMES

Vue du village de Teahupoʻo, à Tahiti, où se tiendra la compétition de surf des Jeux olympiques de Paris en 2024.

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L’une des compétitions phares du Heiva : le lancer du javelot. Les concurrents projettent des lances artisanales sur des cibles en forme de coquilles de noix de coco fixées sur des mâts imposants.

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« Je suis venu ici pour gagner », dit Magnificat Maituitu (à gauche), étudiante de 18 ans venant de l’île de Bora-Bora, en Polynésie française. Outre le lancer du javelot, le concours d’escalade de cocotiers est l’une des nombreuses épreuves qui s’inspirent du patrimoine culturel polynésien.

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Les règles du concours d’ouverture de noix de coco, par exemple, reflètent les pratiques des travailleurs dans ce domaine : ouvrir les noix de coco à l’aide d’une hache, séparer la chair des coquilles, emballer les morceaux utiles et nettoyer les déchets restants.

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La compétition la plus importante du Heiva demeure le Ori Tahiti – la danse traditionnelle. Des troupes comptant jusqu’à 200 personnes s’affrontent devant un jury exigeant dans un amphithéâtre plein à craquer.

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Le public suit avec attention le féroce duel entre deux lutteurs. Les jeux annuels à Tahiti attirent des centaines de participants de toute la région.

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L’an prochain, Tahiti accueillera la compétition de surf des Jeux olympiques de Paris, dans le cadre d’un accord qui a suscité des émotions contradictoires dans l’île. Et c’est dans ce décor enchanteur que s’affronteront les surfeurs.

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À l’approche de cet évènement majeur, la population locale ressent une certaine fierté de présenter la Polynésie française au monde entier. Elle anticipe aussi les retombées économiques.

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Mais des habitants de Tahiti craignent que l’attention accordée aux Jeux alimente une tendance polarisante en matière de développement étranger dans l’île. Ils s’inquiètent également de l’impact environnemental qu’un tel évènement pourrait avoir sur la région et son récif fragile.

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Enfin, pour la population locale, il subsite un malaise latent concernant la colonisation au XIXe siècle par la France des îles de la Polynésie française, situées dans le Pacifique Sud, à plus de 15 000 km de Paris.

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Les organisateurs du Heiva espèrent que les Jeux olympiques attirerent encore plus l’attention sur le festival, qui devrait se tenir à nouveau l’année prochaine, quelques semaines avant les Jeux de Paris.

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Après la course traditionnelle de portage de fruits, cette participante peinait à reprendre son souffle. Mais ici, contrairement à d’autres sites de compétition à travers le monde, traîne l’odeur sucrée des noix de coco fraîchement décortiquées…

Lisez l’article sur le site du New York Times (en anglais, abonnement requis)