Au moins six personnes ont péri mercredi en Haïti dans l’écrasement d’un petit avion commercial dans la commune de Carrefour, près de la capitale, Port-au-Prince. Un Québécois serait parmi les victimes.

Selon Paule Robitaille, députée de la circonscription provinciale de Bourassa-Sauvé à l’Assemblée nationale, Gamaniel Valcin, le père de Riley Valcin, mort le jour de Noël dernier à la Grande Roue de Montréal, serait au nombre des victimes.

« J’étais avec monsieur Valcin la semaine dernière. Nous avions décerné une médaille de l’Assemblée nationale à son fils à titre posthume, symbole de persévérance et de détermination. Terrible destin pour cette famille exemplaire qui a fait et continuera à faire preuve d’un immense courage », a déclaré Mme Robitaille sur Facebook.

« Un terrible drame en décembre et maintenant le père de famille qui périt. Aucun mot ne semble à la hauteur de ce que vit la famille Valcin. Le sort s’acharne. Du courage certainement et beaucoup d’amour pour passer à travers la suite. Condoléances à tous les proches », a pour sa part déclaré sur Twitter la cheffe du Parti libéral du Québec, Dominique Anglade.

En soirée mercredi, La Presse n’avait pas été en mesure de confirmer l’information auprès de la famille.

Le premier ministre d’Haïti « profondément attristé »

L’appareil assurait le trajet entre Port-au-Prince et Jacmel, dans le sud du pays. Les cinq passagers de l’avion sont morts. Le pilote, qui avait été transporté d’urgence à l’hôpital de Diquini, dans la capitale, est mort des suites de ses blessures dans la soirée de mercredi, selon Le Nouvelliste, plus important quotidien d’Haïti.

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Restes du petit avion commercial qui s’est écrasé dans la commune de Carrefour, mercredi

En s’écrasant, l’appareil a tué un chauffeur de moto-taxi et percuté un camion qui transportait des produits de consommation, faisant cinq blessés graves, selon le juge Moïse Jean. Tous les blessés ont été transportés à l’hôpital.

Le premier ministre Ariel Henry s’est dit dans un tweet « profondément attristé » par le drame, adressant « [ses] sympathies aux familles des victimes ».

« J’ai instruit les autorités compétentes, en particulier [l’Office national de l’aviation civile], de diligenter immédiatement une enquête devant déterminer les causes de cet accident tragique qui endeuille le pays tout entier », a-t-il ajouté.

Le Bureau national de l’aviation civile d’Haïti a indiqué que l’appareil impliqué dans l’écrasement était un Cessna 207. Aucun autre détail n’a été fourni.

Cet accident survient neuf mois après qu’un autre petit avion privé, qui volait aussi en direction de Jacmel, s’est écrasé près de Port-au-Prince ; six personnes avaient alors perdu la vie, dont deux missionnaires américains.

L’utilisation de petits avions pour voyager de Port-au-Prince vers les communautés plus au sud a gagné en popularité avec l’augmentation des enlèvements et des évènements avec violence de gangs, en particulier dans la région de Martissant, qui relie la capitale à la région sud d’Haïti.

Avec des informations de l’Agence France-Presse, de l’Associated Press et de La Presse Canadienne