(Varadero) Quelque 900 touristes russes, sur les plus de 5000 bloqués à Cuba depuis la suspension des liaisons régulières opérées par des compagnies russes, ont pu embarquer dimanche soir dans plusieurs vols nolisés, et autant feront de même ce lundi.

Cette suspension fait suite à l’interdiction de survol faite aux compagnies russes de l’espace aérien de pays membres de l’OTAN et de l’UE en représailles à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Un responsable de l’aéroport de Varadero, une station balnéaire à l’est de La Havane, a indiqué à la presse que 927 passagers russes s’étaient envolés pour Moscou dimanche, et que 940 autres devaient embarquer ce lundi.

« On est arrivés le 25 février, on a dû renoncer à cinq jours de vacances et on ne sera pas remboursés », se plaignait auprès de l’AFP Alexei Nekrashevich, touriste de 48 ans venu à Cuba avec son épouse.

« C’est dommage qu’on doive partir plus tôt, on ne s’est pas assez reposés, mais qu’est-ce qu’on peut y faire ? », ajoutait-il.

La presse officielle cubaine avait annoncé vendredi que 5570 touristes russes se sont retrouvés bloqués sur l’île des Caraïbes après que les compagnies russes Aeroflot, Azur Air et Nordwind ont suspendu leurs liaisons régulières avec l’île.

Selon l’organe officiel de communication du Parti communiste cubain (PCC), la compagnie russe Nordwind doit effectuer quatre liaisons hebdomadaires entre Varadero et Moscou.

Cuba comptait sur les visiteurs russes, qui sont passés de 74 019 voyageurs en 2020 à 146 151 en 2021, pour relancer le tourisme, moteur essentiel de son économie mis à l’arrêt depuis mars 2020 par la pandémie.  

Près de 15 000 touristes russes et 2000 touristes ukrainiens sont par ailleurs également bloqués pour les mêmes raisons en République dominicaine, avait indiqué mercredi le gouvernement de cette île voisine de Cuba.

Des accords ont été conclus avec les chaînes hôtelières pour garantir l’hébergement des touristes jusqu’à ce qu’une solution de rapatriement soit trouvée.